Les 43 chefs de la diplomatie des pays membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM) sont arrivés hier à un consensus qui a permis l'adoption d'une déclaration finale de leur conférence tenue à Marseille. « Les négociations et les tractations ont été difficiles et ardues, mais nous sommes parvenus en fin de parcours à un consensus général », a reconnu le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, lors de la conférence de presse qui a suivi la clôture de cette rencontre ministérielle.Les ministres des Affaires étrangères présents à Marseille ont tranché notamment sur le principal point de divergence de cette conférence, à savoir le statut de la Ligue arabe au sein de l'UPM. La déclaration de Marseille a stipulé que « les ministres décident que la Ligue des Etats arabes participera à toutes les réunions, à tous les niveaux du processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée, contribuant ainsi de manière positive aux objectifs du processus qui sont de réaliser la paix, la prospérité et la stabilité dans la région méditerranéenne ». Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboulgheit, a souligné, lors de la conférence de presse finale, que la Ligue arabe aura le statut d'observateur. Barcelone a été retenue pour abriter le siège du secrétariat général. Le retrait de la candidature de Tunis a facilité le choix de Barcelone qui n'avait pour concurrente que la capitale maltaise La Valette. L'élection d'un secrétaire général, issu en principe d'un pays de la rive sud de la Méditerranée, devra se faire rapidement « une fois les candidatures parvenues », a expliqué Bernard Kouchner, selon l'APS qui a rapporté l'information. L'innovation à retenir est la création de 5 postes d'adjoints au secrétaire général, « deux sont revenus à la Palestine et à Israël et les trois autres aux pays européens », a précisé M. Kouchner, ajoutant que « la Turquie a postulé pour un sixième poste d'adjoint du secrétaire général ». Les deux co-présidents de l'UPM, le Français Nicolas Sarkozy et l'Egyptien Hosni Moubarek, statueront sur cette question au Caire avant la fin du mois de novembre et en concertation avec les autres chefs d'Etat membres de l'UPM, a précisé M. Kouchner, lors de la conférence de presse, signalant également la proposition de revenir à la première appellation de ce nouveau cadre méditerranéen pour devenir « UPM » au lieu de « Processus de Barcelone » : Union pour la Méditerranée.