L'Algérie se dotera, dans les prochaines années de trois réserves d'eau régionales Il s'agit de mobiliser l'ensemble des infrastructures, transferts compris, pour la réalisation de trois grosses réserves à l'est, au centre et à l'ouest du pays. La première sera constituée autour du Beni Haroun (Mila), la plus grande infrastructure hydraulique de l'Algérie. Au centre, l'ensemble du système de mobilisation sera connecté au barrage de Koudiat Acerdoun (Bouira) qui sera « épaulé » par le Taksebt de Tizi Ouzou. La région ouest, quant à elle, bénéficiera d'un projet de mobilisation des eaux souterraines du nord du Sahara, à savoir El Bayadh et Naâma. Ces eaux souterraines du nord du Sahara seront transférées éventuellement au barrage réservoir de Gargar (Relizane), d'une capacité de 450 millions de mètres cubes. Lequel projet est actuellement au stade de simple réflexion. C'est en tout cas ce qu'a fait comprendre, hier, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en déplacement dans la wilaya de Aïn Témouchent. Cette nouvelle feuille de route du ministère tend à sécuriser l'ensemble des régions du pays en matière d'alimentation en eau potable. « Ces trois grandes réserves régionales verront le jour grâce à l'interconnexion de l'ensemble des réseaux », a expliqué le ministre lors d'un point de presse improvisé. Les quatre infrastructures hydrauliques citées emmagasineront près de 2 milliards de mètres cubes. Les réserves actuelles des barrages flirtent avec la barre des 47,90%, un taux de remplissage jugé « confortable » par le ministre et ce, en comparaison avec les taux recensés l'année dernière à la même période. A Aïn Témouchent, le ministre a opté pour la nécessité d'aller vers la réalisation de forages de grande profondeur (2000 mètres) afin de répondre aux besoins de la région en eau potable. Ces forages, d'après le ministre, compléteront une pépinière de stations de dessalement qui seront implantées sur la côte ouest. La station de Chat El Hillal (Aïn Témouchent), à titre indicatif, devra être d'un apport global de 200 000 m3/jour. Financé par la banque extérieure d'Algérie, d'un montant de 236 millions de dollars, la station de dessalement de Chat El Hilal devrait être mise en service en mars 2009, tandis que les premiers essais débuteront en janvier de la même année.