Victime du séisme du 21 mai 2003, six familles vivent à ce jour en leurs anciennes demeures au 24, rue Malika Gaïd (El Harrach) pourtant classées à démolir en conséquence par les services concernés. Avec les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale, ces familles se retrouvent en danger, vu les risques d'effondrement de leurs toits qui menacent déjà ruine. Ainsi, deux de ces familles passent leurs nuits dans un garage. Les bâtisses en question luttent dans leurs derniers efforts de centenaires contre les vicissitudes du temps. Les murs sont fissurés et gondolés. Les toits se transforment en égouttoirs quand il pleut. « Nos maisons sont classées à démolir. Nous avons sollicité toutes les instances concernées pour nous reloger à l'instar des sinistrés du séisme du 21 mai 2003, en vain. Comme nous n'avons pas où aller, nous demeurons en ces lieux. Nous n'avons pas le choix, sinon la rue. Nous passons nos nuits la peur au ventre, surtout quand il pleut. Avec la pluie, le plancher est envahi par les eaux qui traversent les toits. Il faut les évacuer », relèvent des membres de ces familles. Contacté à ce sujet, le président de l'APC d'El Harrach indique que ces familles « ne sont pas oubliées. Elles sont classées en instance de relogement au niveau de la circonscription administrative d'El Harrach (wali délégué). Nous travaillons en collaboration avec les responsables de cette instance pour régler le problème de ces familles sinistrées. Nous souhaitons les reloger le plus tôt possible. Nous savons que leurs maisons sont classées rouge 5 suite au séisme du 21 mai 2003 ».