Il ne se passe pas un jour que Dieu fait sans qu'on signale une bâtisse qui s'effondre du côté de la vieille Casbah, avec son lot de victimes, de dégâts et de peur des riverains. Cette fois-ci les échos nous parviennent du 4, impasse Tahar Meziane (ex-Belfort), un quartier de La Casbah, enfermé entre deux rue : Grenade et Ali Amara. Les résidents de ce quartier vivent au rythme des bâtisses qui s'effondrent. Fragilisées par le séisme de mai 2001 et les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale, plusieurs anciennes constructions de ce quartier menacent ruine. Plus particulièrement la bâtisse numéro 4, de trois étages et occupée par dix familles qui totalisent 68 âmes, tous d'anciens locataires. En effet, les « vestiges » de deux constructions se sont effondrés jeudi dernier, à 4h30, semant la panique parmi les résidents du quartier, heureusement sans causer de victime. « Les deux constructions qui se sont effondrées ont touché le mur porteur de notre bâtisse qui vient de perdre sa partie inférieure », signalent les locataires. « Le mur s'est écarté de quelques centimètres, et on peut même regarder dehors à travers les fissures », témoigne Ahmed Afroun, père de famille qui vit dans la rue depuis cet événement. Pis, avec cet effondrement, la « qobba », qui surplombe le quartier et qui a perdu un de ses piliers, menace directement de tomber sur le restant du mur qui tient encore la bâtisse en question. « Nous demandons notre transfert vers des chalets ou vers un centre de transit afin que les services concernés puissent commencer les travaux de confortement nécessaires », ajoutent les habitants de cette bâtisse classée orange 4 par le CTC au lendemain du séisme du 21 mai 2003. Les responsables de l'APC de Bab El Oued se disent incapables de prendre en charge ce problème dans l'immédiat, mais ils œuvrent en concertation avec le wali délégué pour trouver une solution le plus vite possible.