La wilaya de Tipaza vient d'enrichir ses potentialités en matière de ressources en eau avec la réalisation de deux projets de stations de dessalement de l'eau de mer – l'une à Fouka et la seconde à oued Sebt (Gouraya) – qui produiront quotidiennement une quantité de 220 000 m3 de l'eau. La station de dessalement d'eau de mer de Fouka (120 000 m3) sera mise en service à compter d'avril 2010, selon les engagements du chef de projet. Une part de 60% de la production de cette station de dessalement sera destinée à l'alimentation en eau potable des populations des communes de l'extrême ouest de la wilaya d'Alger, tandis que les citoyens des communes de l'extrême est de la wilaya de Tipaza bénéficieront de 40% de la production. Le taux d'avancement des travaux de construction de ce projet est jugé acceptable. Néanmoins, les lenteurs bureaucratiques en matière de dédouanement des équipements pour ce projet risquent de jouer de mauvais tours au constructeur. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, lors de sa dernière inspection effectuée sur ce site, a pris note de cette difficulté. Le coût de réalisation de cette station de dessalement de l'eau de mer s'élève à 181 millions de dollars US. Le tarif du mètre cube d'eau traitée par cette station de dessalement est estimé à 52,73 DA. Par ailleurs, le groupe anglais Biwater devra réaliser la seconde station de dessalement de l'eau de mer de Oued Sebt (Gouraya) qui se trouve à l'ouest de Tipaza (à 56 km environ). Sa capacité de production journalière est de 100 000 m3. Les travaux débuteront selon les prévisions du chef de projet, début de janvier 2009 et s'achèveront 24 mois plus tard. Le coût d'investissement de ce projet avoisine les 115 millions de dollars. Ce projet sera érigé sur une superficie de 6 ha, se trouvant sur l'immense plage paradisiaque de oued Sebt. Le coût du mètre cube d'eau traitée par cette station de dessalement se fixe à 65,55 DA. Bien que le lancement de ce second projet soit prévu pour janvier prochain, la direction des Domaines n'a pas encore signé la convention avec Miyah Tipaza SPA et cet organisme n'a pas, pour sa part, déposé le permis de construire, de même que la wilaya de Tipaza n'a toujours pas reçu les études d'impact et d'incidence relatives à ce projet de dessalement de l'eau de mer. Tels sont les problèmes qui entravent ce projet et qui risquent ainsi d'engendrer un retard dans le démarrage des travaux. Les populations des daïras ouest, notamment rurales, attendent de l'eau produite à partir de cette station de dessalement. La problématique dans la wilaya de Tipaza reste incontestablement l'ampleur des fuites d'eau potable à partir des réseaux d'AEP. Les pertes d'eau dépassent 20%. Un véritable gaspillage de ce liquide précieux qu'il faut pallier avec célérité. Les besoins quotidiens actuels en eau potable par habitant dans la wilaya de Tipaza sont estimés à 190 l, alors que la dotation actuelle par jour par habitant n'est que de 130 l. Les deux projets de stations de dessalement de l'eau de mer prévus dans cette wilaya font partie, rappelle-t-on, d'un programme national de construction de 13 stations de dessalement initié par les pouvoirs publics. Il ne reste qu'une seule station d'une capacité de production de 50 000 m3 à lancer. ` La capacité de production journalière des 13 stations de dessalement de l'eau de mer en 2013 atteindra 2,250 milliards de litres d'eau. C'est le département ministériel des Ressources en eau qui a retenu les 13 sites, sur lesquels pourront être construites ces stations de dessalement de l'eau de mer, après la réalisation des études d'impact. Selon les propos d'un responsable au sein du secteur, tous les paramètres inhérents à l'environnement ont été pris en considération.