Le gouvernement vient de fixer le niveau et les modalités d'octroi de la bonification du taux d'intérêt des prêts octroyés par les établissements de crédit pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer. La bonification du taux d'intérêt est calculée par rapport au taux débiteur appliqué par les banques sur les prêts accordés aux entreprises pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer, précise un décret exécutif, paru sur le Journal officiel, qui vient en application de l'article 32 de la loi de finances complémentaire 2005. La bonification du taux d'intérêt représente le différentiel entre le taux débiteur et le taux de 3,57 % fixé pour la réalisation des unités de dessalement de l'eau de mer, ajoute la même source. Le coût de financement de la bonification précomptée par l'établissement de crédit est imputé par le Trésor sur le compte d'affectation spéciale n°302-062 intitulée « bonification du taux d'intérêts sur les investissements », selon le décret en question. Cette mesure, faut-il le rappeler, s'inscrit dans le cadre des objectifs des pouvoirs publics d'encourager les investissements dans la réalisation des unités de dessalement et par conséquent tenter de pallier au manque de ressources conventionnelles en eau potable. L'option de recourir au dessalement de l'eau de mer a été lancée depuis 2004 avec des partenariats étrangers. Au total, 13 projets de dessalement de l'eau de mer, d'une capacité globale de 2,260 millions de mètres cubes, soit 2,26 milliards de litres par jour, seront opérationnels en 2010, selon les chiffres officiels. Actuellement, 3 unités sont opérationnelles pour un volume total de 400 000 mètres cubes, à en croire les déclarations, fin décembre dernier, du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Il s'agit, selon lui, de la station de dessalement de l'eau de mer de Kahrama, Hamma et Skikda. S'agissant des unités de Beni Saf, situé à Aïn Témouchent, Souk Tleta, dans la wilaya de Tlemcen et celle de Fouka (wilaya de Tipaza), d'une capacité de production de 200 000 m3 chacune, elles seront opérationnelles bientôt. En sus du programme en cours, le ministre avait annoncé la réalisation prochaine de deux autres stations de dessalement d'une capacité de 100 000 m3, à Jijel et Béjaïa. Ces nouveaux projets porteront à 15 le nombre des unités de dessalement de l'eau de mer, soit un volume quotidien de plus de 2,5 millions de mètres cubes par jour.