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Le programme de dessalement de l'eau de mer sera renforcé par deux stations à Jijel et Béjaïa Le ministre de l'énergie, Chakib Khelil, l'a annoncé à Tlemcen
De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Avec un total de 13 stations de dessalement de l'eau de mer, l'Algérie produira 2 millions de mètres cubes à l'horizon 2011. C'est ce qu'a annoncé hier le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, lors des travaux de la première conférence sur le dessalement de l'eau de mer organisée par la société mixte Algerian Energy Company (AEC). Cette rencontre a été l'occasion pour les participants de débattre de cette technologie pour faire face aux pénuries d'eau annoncées pour le futur. Chakib Khelil a souligné que l'Etat a déployé d'énormes efforts pour satisfaire l'ensemble des populations avec la réalisation de 13 stations de dessalement de l'eau de mer, affirmant qu'actuellement trois unités sont opérationnelles pour un volume total de 400 000 mètres cubes. Il s'agit, a-t-il indiqué, de la station de dessalement de l'eau de mer de Kahrama, Hamma et Skikda. Trois unités le seront bientôt, à savoir Beni Saf, situé à Aïn Témouchent, Souk Tleta, dans la wilaya de Tlemcen et celle de Fouka (wilaya de Tipasa), chacune d'une capacité de production de 200 000 m3. Le programme en cours, a noté le ministre, sera renforcé avec la prochaine réalisation de deux autres stations de dessalement d'une capacité de 100 000 m3, notamment à Jijel et Béjaïa. Le représentant du gouvernement a souligné par ailleurs que la réalisation de deux projets de dessalement de l'eau de mer, à savoir ceux de Tarf et d'Oued Sebt, a été confiée à Sonatrach Aval, ce qui constitue, selon le ministre, un nouveau défi pour le pays et un test pour les capacités nationales de réalisation. Le représentant du gouvernement a indiqué qu'avec les 15 stations de dessalement en cours de concrétisation, cela donnera un volume quotidien de plus de 2 millions 500 000 mètres cubes par jour. Lors d'une conférence de presse, M. Chakib Khelil a précisé que, grâce à ces stations de dessalement qui fourniront de l'eau en abondance, on permettra au secteur de l'agriculture de bénéficier des eaux des barrages pour l'irrigation et que le coût du m3 d'eau dessalée est de l'ordre de 50 dinars. Il est à noter cependant que cette rencontre a eu pour objectif d'expliquer que le dessalement de l'eau de mer est considéré comme l'une des technologies les plus importantes et les plus utilisées. Cette dernière a été adoptée pour répondre aux graves pénuries d'eau d'alimentation des populations et auxquelles doivent faire face la plupart des pays du monde. En effet, la gestion intégrée des ressources en eau est importante et inévitable pour assurer le développement durable de cette technologie qui est considérée comme une providence pour l'humanité. Pour faire face à la pénurie d'eau annoncée, de nouvelles techniques de production d'eau potable ont été mises en place pour satisfaire les besoins de la population en augmentation. Une des techniques prometteuses du pays est le dessalement de l'eau de mer, et ce, devant le rabattement des nappes phréatiques et la sécheresse. Un conseil interministériel s'est réuni en octobre 2003 où il a été décidé le recours au dessalement de l'eau de mer. En effet, a-t-on expliqué, 13 stations de dessalement ont été concrétisées pour une capacité de 2 millions 260 000 mètres cubes/jour, projets qui ont été confiés à l'AEC l'Algerian Energy Compagny et la technologie utilisée étant l'osmose inverse. Toutes ces opérations ont été inscrites pour pallier le déficit en matière d'AEP, surtout que le pays vit sous le seuil de la pauvreté hydrique à raison de 450 m3/jour. Parmi ces 13 stations, la wilaya de Tlemcen a bénéficié de deux projets de station de dessalement l'une implantée à Taffessout et la seconde à Souk Tleta. D'une capacité de production de 200 000 m3/jour chacune, ces deux stations sont appelées à pallier le déficit enregistré à raison d'une dotation H24 jusqu'à 2050. Lors de cette rencontre, les travaux ont été engagés sous forme d'ateliers techniques autour du thème «unités de dessalement en projets, conjugaison des moyens nationaux pour leur réalisation», thèmes qui seront marqués par l'élaboration d'une série de recommandations.