La ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) vient de déposer plainte auprès du procureur général de la cour de Saïda contre le directeur de la prison de Labiodh Sidi Cheikh, selon un communiqué rendu public hier. L'organisation de Ali Yahia Abdenour a, en effet, accusé le directeur de la prison d'avoir infligé «des sévices corporels à Larbi Tahar, le militant de la Laddh à Labiodh Sidi Cheikh». Ce dernier est détenu depuis quelques jours dans cet établissement. Dans le même communiqué, la Ligue algérienne de défense de droits de l'homme, a demandé la libération «immédiate» du journaliste et membre de la Laddh, «injustement incarcéré» et condamné à deux mois de prison ferme pour diffamation. Usant d'un ton menaçant, l'ONG algérienne de défense des droits de l'homme a «exigé toute la lumière sur la violence dont a été victime» son militant. Profitant du débat autour de l'indépendance de la justice et des discours autour de l'impunité, la Laddh n'a pas manqué l'occasion de mettre les pouvoirs public à l'épreuve. «Nous demandons l'application des lois de la République en évitant l'impunité qui est devenue une constante dans les annales de l'appareil judiciaire», indique le communiqué. Cette mise en garde est d'autant plus significative sur la réalité des traitement des affaires dans les régions éloignées, là où les militants ou les journalistes trouvent d'énormes difficultés à travailler. Les militants de la ligue des droits de l'Homme sont selon leurs déclarations «déterminés à aller jusqu'au bout jusqu'à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances qui ont abouti à l'incarcération du militant Larbi Tahar et du journaliste Bouras Hacen». D'ailleurs, le développement de l'affaire, risque de faire éclater des scandales dans la région.