En décidant de mettre sur pied récemment une commission de réflexion sur la relance de la filière équine et cameline chargée de faire des propositions dans ce domaine précis et composée du sous-directeur des Haras (DSV), du président de la FEA, du DG de l'ONEEC, du DG de la SCHPM et du directeur du Haras national de Chaouchaoua (Tiaret), le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, entend remettre de l'ordre dans le secteur. Cette décision de procéder à une réflexion profonde, qui n'excèdera pas trois mois, est tombée à point nommé. Elle est même applaudie par l'ensemble des partenaires qui forment par leur interdépendance et leur interactivité intime la sphère où gravite le maillon essentiel : le cheval. De l'avis de tous les observateurs ayant pour centre de préoccupation le cheval, le geste du ministre de l'Agriculture est à saluer à sa juste valeur, car, enfin, la plus noble conquête de l'homme verra bien de l'intérêt focalisé à son endroit. Mieux que ça, pour la première fois une puissance publique va inclure également le volet camelin au centre de ses préoccupations. Désormais, il sera question du « secteur équin et camelin », comme le souligne en caractères gras le nouveau directeur général de la Société des courses hippiques et du Pari mutuel, Dr Ahmed Bouakkaz, porteur d'une feuille de route de sa tutelle où il sera désormais question de bonne gouvernance et de la remise sur les rails d'une SCHRM à l'agonie et totalement percluse de dettes et de problèmes de toutes natures qui menacent très sérieusement sa survie en tant qu'entité chargée statutairement de participer au développement du cheptel chevalin au niveau national. Ce principal pourvoyeur de fonds, censé représenter la tirelire de la politique nationale équine, se débat lui-même dans des difficultés insurmontables qui nécessitent impérativement l'intervention urgente et résolue de l'Etat. Le cheval rue dans les brancards et galope à l'instinct, sans personne à l'étrier pour tenir solidement les rênes. Cela a duré de très longues années, si bien que nos voisins tunisiens et marocains ont pris plusieurs longueurs d'avance sur nous-mêmes. Paradoxalement, sur le plan infrastructuel, nous sommes pourtant infiniment mieux équipés qu'eux. Seulement, leurs effectifs équins pléthoriques nous causent bien des complexes d'infériorité numérique. L'écart est aisément rattrapable pour peu que l'on daigne redonner de la considération à cette importante composante de la personnalité culturelle nationale : le cheval et, désormais, le dromadaire. C'est désormais chose faite. Pendant que la commission citée ci-dessus planche sur les voies et moyens d'instaurer une nouvelle politique équine et cameline, à la SCHPM, on s'active avec tous les moyens réglementaires et légaux à la remettre à plat en procédant à des mesures parfois impopulaires, mais justes et nécessaires.