Créée en 1994 à Alger, l'Organisation nationale pour la défense de la paix (ONDDP) a installé, jeudi dernier à l'hôtel Agadir de Tlemcen, sa coordination de wilaya. D'emblée, le premier responsable de cette institution, M. Abdelouahab Bourkab a tenu à préciser : « Notre objectif essentiel, c'est la coordination entre le citoyen et l'administration algérienne. Nous voulons être un trait d'union entre les deux. » Et d'expliquer : « Nous sommes conscients qu'aujourd'hui, pour un simple dossier administratif, le jeune est contraint d'attendre des mois et d'effectuer tout un parcours du combattant pour obtenir ce qu'il désire. Cela n'est pas normal. Et ce n'est qu'en rendant la confiance au citoyen qu'une véritable paix pourra s'établir dans notre société. » L'on se souvient de l'époque des médiateurs installés dans chaque chef-lieu de wilaya. Cette solution, n'ayant rien changé dans les mœurs de nos administrations, a fini par être abandonnée par les pouvoirs publics. « Ce n'est pas la même chose, nous ne sommes pas une structure de l'Etat, mais une organisation indépendante qui a déjà acquis une grande crédibilité dans certaines régions du pays, à l'image de Aïn Defla. Nous n'avons aucune prétention, mais nous croyons en notre détermination et à la bonne intention des services de l'Etat pour changer des comportements. Nous sommes très optimistes. » Pour le nouveau coordinateur de wilaya, M. Ali Meliani : « Nous informons les citoyens de la wilaya de Tlemcen que notre cellule d'écoute est ouverte à tous sans protocole, nous nous considérons comme des partenaires de nos concitoyens et prêts à les aider pour régler leurs problèmes. » Même discours du secrétaire général M. Mohamed Bouazza : « Nous sommes ouverts à toutes les propositions, nos portes sont ouvertes à tous, oeuvrons ensemble pour la paix et avec la paix, arrive forcément le développement. » Notons qu'à l'issue de cette réunion de proximité, les responsables de l'ONDDP ont rendu une visite de courtoisie au cheïkh de la Zouïa installée à Remchi.