Une année 2004 « particulièrement dure pour les médias en Algérie ». L'organisation Reporters sans frontières (RSF) a relevé dans un communiqué daté du 31 décembre l'« escalade de la répression envers la presse » en Algérie au courant de l'année écoulée. S'appuyant sur le passage de 13 journalistes devant le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger, mardi dernier, RSF a condamné « le harcèlement judiciaire » qui reflète, selon elle, « la situation qui a prévalu » durant cette période où « des dizaines de journalistes ont été convoquées par la justice suite aux plaintes pour diffamation émanant du pouvoir ». « Incarcérations, menaces, interpellations, censure, refus d'accréditation et condamnations à des peines de prison sont devenus le lot quotidien des journalistes », a noté cette organisation. RSF a demandé aux autorités algériennes « une réforme du code pénal afin de supprimer les peines de prison pour les délits de presse ». L'organisation estime que « les amendes demandées par les procureurs sont totalement disproportionnées et susceptibles de causer la fermeture de publications pour problèmes financiers ». La partie civile dans l'affaire opposant la direction générale de la Sûreté nationale aux quotidiens El Watan et El Khabar a demandé 300 millions de dinars (3 millions d'euros) de dommages et intérêts.