Le correspondant à El Bayadh du journal arabophone El Khabar, Bachir Larabi, est en prison à Aïn Sefra (wilaya de Naâma) depuis le 21 janvier en cours . A la suite de cette incarcération, rapportée par la presse nationale, plusieurs parties ont réagi. Ainsi, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) « demande la libération immédiate du journaliste » en jugeant que cette action est « destinée à faire taire les correspondants en province qui payent le prix fort pour leur témoignage sur la corruption de certains responsables et notables locaux ». Pour cela, RSF appelle, dans un communiqué rendu public hier, « les autorités à faire cesser les pressions sur les professionnels des médias algériens ». De son côté, le Comité Benchicou pour les libertés a, dans un communiqué, estimé que cette incarcération annonce une escalade programmée de la répression de la liberté de la presse. Le bureau national du MDS a réagi dans le même sens. Bachir Larabi est poursuivi par les walis de Nâama et d'El Bayadh pour « propos diffamatoires » dans au moins six autres affaires de presse et pour lesquelles il comparaît régulièrement. Le journaliste a entamé une grève de la faim le jour même de son incarcération.