Les travailleurs du secteur de l'éducation veulent recourir à une grève de trois jours. Le secrétaire général du bureau de la wilaya d'Alger du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), Abdel hakim Aït Hamouda, a annoncé officiellement, hier, au cours d'une conférence de presse organisée à Alger, la création d'une coordination qui rassemblera désormais les corps communs des travailleurs de l'éducation nationale. Il s'agit des adjoints d'éducation, des secrétaires d'administration, des adjoints techniques de laboratoire et des agents polyvalents. Cette nouvelle structure servira de base, selon M.Aït Hamouda, à la prise en charge des revendications et préoccupations de près de 5170 travailleurs de l'éducation nationale relevant des corps communs. Elle aura un rôle de groupe de pression auprès du ministère de tutelle afin de tenter de satisfaire leurs revendications. M.Aït Hamouda a déclaré que «si le ministère de l'Education nationale ne répond pas favorablement à nos revendications dans un délai du 15 jours, nous opterons pour une grève de trois jours». La présidence de cette coordination est confiée à Mme Benaziz, adjointe technique du laboratoire. Les raisons ayant poussé les travailleurs des corps communs à la création de cette nouvelle organisation sont expliquées par M.Aït Hamouda. Il informe que les corps communs de l'éducation sont exclus du nouveau statut de la famille éducative publié au Journal officiel en janvier 2008. Mais il faut préciser que cette structure intervient dans un contexte difficile et défavorable aux syndicats de la famille éducative. Le ministère de l'Education nationale n'a pas hésité à sommer récemment les enseignants grévistes de reprendre le travail sous la menace d'exclusion de la Fonction publique après un recours à la justice. Les revendications de cette coordination consistent en l'élaboration du statut particulier, la révision de l'article 87 bis de la loi sur les relations de travail et le reclassement des travailleurs de l'éducation selon l'échelon qui leur garantira une augmentation des salaires. M.Aït Hamouda a, par ailleurs, évoqué le problème relatif aux enseignants contractuels. «Le gouvernement est à l'origine de ce problème pour briser les mouvements de grève déclenchés par les enseignants», a-t-il précisé. Il est revenu sur la question du départ à la retraite à 60 ans. Pour lui, la retraire après 25 de travail est une revendication irréversible pour les travailleurs de l'éducation nationale. La raison, selon lui, est toute simple: il s'agit de travail difficile.