L'Etablissement arts et culture a rendu hommage, jeudi dernier, au Cardinal cheikh Hadj M'Hamed El Anka, à l'occasion du trentième anniversaire de sa disparition. Le jeudi fut ainsi animé par des chanteurs chaâbi. L'auditorium ne pouvait contenir tout le monde, d'indécrottables fans du chanteur qui a su laisser des traces, étaient nombreux à venir et aussi nombreux à rebrousser chemin. L'assistance était composée surtout de vieilles personnes, mais aussi de jeunes gens, qui n'auraient, pour certains, pas trente ans. Nassim Benyghazr, un jeune de 21 ans, le premier à s'être présenté a fait bonne impression lors du Festival de la chanson chaâbi puisqu'il s'arrogera la première place, avec les honneurs rendus par le jury et le public du TNA. Le même jeune n'a pas démérité lors de cette soirée en interprétant un répertoire avec un souffle et une prestance que l'on ne remarque plus chez les jeunes chanteurs. Noureddine Alane lui succédera avec cette fois une autre manière de jouer, le chanteur est porté sur les textes plus « exigeants » du patrimoine chaâbi. Il chantera Sobhane Allah Ya Ltif, par laquelle le maître s'est fait connaître, sous les ovations du public. Le fils du Cardinal, El Hadi El Anka, ne s'est pas fait violence, pour sa part, en jouant du piano. Cheikh Liamine et Mustapha Belahcène clôtureront la soirée. « Perpétuer une tradition et préserver la mémoire », slogan de l'établissement de wilaya, ne peut être tenu qu'avec pareille rencontre, diront satisfaits les fans du Cardinal.