Depuis sa réalisation sur une propriété privée par l'APC de Constantine, de tendance RND, il y a 8 ans, soit en octobre 2000, la fresque murale du boulevard de la Liberté, dans le quartier du Coudiat, est toujours un sujet de désagréments pour le propriétaire, qui s'est de tout temps rebiffé contre un « abus de pouvoir » ayant permis d'ériger « illégalement » un mur dans un espace privé. Qui ne connaît pas la malheureuse histoire de Abdelwahab Khelassi, dépossédé de ses droits à la suite d'un acte condamnable du point de vue pénal ? En dépit du fait que ce dernier ait obtenu gain de cause (la justice ayant tranché en sa faveur en ordonnant, en juillet 2006, la démolition du mur) le plaignant n'en continue pas moins de souffrir des mêmes désagréments, puisque la décision de justice n'a pas été suivie d'effet, sachant pourtant que le moindre retard dans l'exécution vaudrait à la municipalité 10 000 DA de pénalité par jour, et ce à partir du 2 août 2006. Il convient de savoir que la fresque en question a été réalisée avec l'argent du contribuable, et avait coûté, à l'époque 3 MDA (millions). Deux ans plus tard, ce litige n'a pas encore vu son épilogue, et les tenants de la bureaucratie font traîner l'application de la décision de justice. Pour rappel, cette affaire remonte à décembre 1999, lorsque Abdelwahab Khelassi s'était opposé à l'appel d'offres lancé un mois plus tôt par l'APC pour la construction du mur, long de 7,95 m, au boulevard de la Liberté, en face de la mosquée El Istiqlal. Pour s'être fermement opposé à la violation de sa propriété, il sera assigné à résidence et verra ses droits bafoués puisque que l'ouvrage sera tout de même conçu. Plus que jamais déterminé à obtenir ce qui lui est légalement dû, le citoyen lésé recourra à la justice, saisira toutes les autorités compétentes, et prouvera, documents à l'appui, sa qualité de propriétaire. En effet, celui-ci exhibera un acte de propriété inscrit sous le n°642 en date du 22 octobre 1985, acquis dans le cadre de la loi 81-01 du 7 février 1981. Relevant des Domaines, sa propriété a été certifiée par cette administration, qui lui délivre deux attestations de reconnaissance de bien, portant respectivement dates du 24 mai 1989 et 13 décembre 2003. En fin de compte, ce citoyen ne réclame, à juste titre, que son droit le plus absolu.