On ne sait plus comment qualifier l'état de la fresque érigée sur un mur de l'avenue de la Liberté dans le quartier du Coudiat, juste en face de la mosquée Istiqlal. Installée en 2002 par l'ex-APC à majorité RND, la fresque censée rendre hommage à cinq piliers de la musique andalouse à Constantine n'aura apporté que l'indignation et la désolation parmi les amoureux de la ville. Après la chute d'une partie depuis une année, des graffitis et des actes de vandalisme ont atteint les figures des illustres personnages de cheikh Kaddour Darsouni et Mohamed-Tahar Fergani, toujours vivants, alors que les regrettés Omar Chaqlab, cheikh H'souna Ali Khodja et Abdelmoumène Bentobbal n'ont pas été épargnés. Ce dernier n'avait d'ailleurs pas apprécié de son vivant l'image qu'on a donnée de lui. En dépit de tous les appels lancés pour effacer un affront poussé à l'extrême de l'insolence pour la mémoire de la vie, les autorités de la ville ne trouveront mieux que de se confondre dans un mutisme incompréhensible. Et dire qu'on a voulu rendre hommage à ces personnes à l'occasion des festivités du malouf.