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Sécurité publique
Patrouille nocturne
Publié dans El Watan le 03 - 01 - 2005

En compagnie de notre photographe, nous sommes conviés, après les salamalecs d'usage, à un dîner, histoire, nous précise-t-on, de « réchauffer l'estomac » avant d'entamer la grande tournée : une randonnée nocturne en compagnie de la brigade mobile de la Gendarmerie nationale.
Le sergent-chef Bellal Ahmed et son équipe, vêtus de leur parka, sont déjà prêts. 20h tapante, la patrouille se met en route. Deux véhicules de marque Toyota 4x4, un fourgon et une voiture banalisée constituent la caravane. Son rôle consiste à sillonner les communes de la capitale et à intervenir en cas de « problèmes » liés à un crime de sang, vol qualifié ou bien agression. D'ailleurs, une équipe d'agents scientifiques avec tout leur matériel et deux chiens de race (un pour la détection de drogue et l'autre pour le pistage des marques et des traces) font partie du convoi. « Ces bêtes peuvent vous retrouver un voleur rien qu'en suivant leur odorat » atteste notre interlocuteur. Nous prenons l'autoroute de l'Est. La circulation routière est des plus normales. « Les gens renouent avec les sorties nocturnes. Cela prouve que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée ces dernières années », constate le chef de patrouille. « Les individus en état d'ébriété et ceux qui ingurgitent des cachets (psychotropes ndlr) sont les plus dangereux. Ils conduisent d'une manière tout a fait dangereuse. C'est pour cela que, lors des arrestations, il est très difficile de les maîtriser. Avec ces individus, il faut être très vigilant », atteste notre « guide » tout en précisant que ses éléments ont fait l'objet d'insultes et d'injures et ont même été traités de tous les « noms d'oiseau ». « Malgré tout cela, nous avons gardé notre sang-froid, nous agissons en conformité avec les lois de la République », ajoute le sergent-chef. Il est 20 h 40. Sur l'autoroute de l'Est, précisément au point attenant à la localité de Dar El Beïda, nous apercevons un véhicule de marque Fiat Ritmo immobilisé sur la bande d'arrêt d'urgence. Le conducteur, accompagné de deux femmes (sa mère et son épouse) et d'un enfant, un garçon de 13 ans, est à l'extérieur, sous le froid. L'individu, seul sur l'autoroute, essaie tant bien que mal de monter sa roue qui venait de crever. Un autre automobiliste s'arrête et lui prête main forte. Pétrifiée, la vieille femme avoue qu'elle a retrouvé le sentiment de sécurité à la vue des tuniques vertes. « Croyez-moi mes fils, nous dit-elle, je ne me suis sentie en bonne compagnie qu'au moment où je vous ai vu. Ici, dans cet endroit désertique et perdu, nous ne sommes pas à l'abri d'une agression », reconnaît-elle. De l'autre côté de l'autoroute, un automobiliste se précipite, avec un jerrican vers le groupe de gendarmes. « Je suis tombé en panne. Je voudrais un peu d'essence », lance-t-il. « Les gens refusent de s'arrêter et de prêter main forte aux automobilistes ayant des problèmes sur les routes.Vous ne pouvez même pas avoir une goutte d'essence. La multiplication des actes d'agressions et de vols des véhicules en sont les principales raisons », nous explique-t-on. « Même les chauffeurs de taxi ne sont pas épargnés par ces attaques. » Alors que nous quittons la commune de Dar El Beïda, une communication par radio prévient qu'un accident de la route a eu lieu à Birkhadem. Un véhicule de marque Renault 19, à bord duquel se trouvaient quatre passagers, vient de se renverser dans un ravin. Les gendarmes de la brigade de Birkhadem et les ambulanciers de la Protection civile sont déjà sur les lieux. Alors que nous nous apprêtions à rallier Birkhadem, une autre communication radio nous apprend que les occupants du véhicule étaient sains et saufs . « Maintenant, c'est le rôle des assurances », lance le chef de brigade. Quelques minutes plus tard, on nous signale un cambriolage dans une villa au niveau du lotissement Châabounia, à Birkhadem. A notre arrivée sur les lieux, les deux époux et leur enfant de 14 ans étaient pétrifiés. A 18h, relate la mère de famille, alors que le couple se trouvait à l'extérieur laissant l'enfant seul à la maison, des individus, dont le nombre n'a pu être identifié, se sont introduits par le balcon à l'intérieur du salon et ont volé un démodulateur numérique. « Mon enfant a pris la fuite dès qu'il a entendu des pas dans la maison », affirme-t-elle. Equipés de matériels de détection des empreintes, les spécialistes scientifiques ont entamé leur enquête à la recherche du moindre indice ou de la moindre empreinte leur permettant de remonter jusqu'aux cambrioleurs. Une autre équipe, dans une autre pièce, s'affaire à rédiger la déposition du couple et à déceler, dans leur témoignage, une piste, un suspect. « Aucun point et aucun élément ne sont laissés au hasard », nous dit-on. Après plus de 20 minutes, aucune empreinte n'a pu être relevée par les enquêteurs. « Il n'a y a pas eu d'effraction. La fenêtre n'était pas fermée. Le cambrioleur connaît parfaitement la maison, le salon et l'emplacement du démo », affirment les éléments de la police scientifique. Nous laissons les éléments de la brigade de Birkhadem sur place et prenons l'autoroute vers Zéralda. Des unités ayant élu domicile dans des locaux en préfabriqué sont dispersées sur les axes routiers et autoroutiers les plus importants. Ces équipes sont chargées d'intervenir dès qu'il y a nécessité, autrement dit, de désengorger la voie en cas de bouchon ou d'un accident de la circulation. Les éléments affectés a ces postes sont tenus en outre de prêter aide et assistance aux automobilistes, notamment ceux qui sont victimes d'accidents. « Si les citoyens venaient à collaborer avec les services de gendarmerie en signalant par exemple les délits liés à des vols ou à des agressions et en dénonçant les mis en cause, nous pourrions mettre un terme à la criminalité dans un délai très court », affirme le chef de patrouille. Il est 23h 30. Alors que le sommeil commence à gagner l'équipe, une communication fait état d'un accident « mortel » survenu sur l'autoroute de Zéralda. Nous nous précipitons vers le lieu de l'accident. Arrivés à l'entrée du complexe Safir Mazafran, nous trouvons un motocycliste vêtu d'une combinaison en cuir noir remorquant son bolide. L'essence coulait du réservoir. « C'est le propriétaire de la moto. On vient de l'appeler sur son mobile pour qu'il récupère son matériel », nous affirme -t-on. A la brigade de la gendarmerie de Zéralda, on nous apprend que les deux occupants de la motocyclette n'étaient pas décédés. « Ils sont seulement blessés et nous avons dû les transporter à l'hôpital. »

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