Un groupe d'étudiants du master, génie civil, a rendu visite à notre rédaction pour dénoncer, selon leurs propos, « le non-respect du choix de leur filière et l'imposition contre leur gré d'un parcours autre par le département du génie civil. » Ainsi selon ces contestataires, la méthode LMD leur permet d'opter pour la filière de leur choix. Ils auraient de ce fait rempli des fiches de vœux pour suivre la post-graduation dans la filière CCI (construction industrielle). L'Administration n'aurait pas alors respecté leur choix initial en leur imposant, par défaut, la filière CCS (construction et calcul de structure). Un professeur aurait même incité leurs camarades à opter pour cette dernière filière. 22 étudiants ont dès lors adhéré à ce parcours. Le reste, soit 11 étudiants, sont demeurés sur leur choix initial. Mais, devaient-ils poursuivre, « on refusa d'ouvrir cette filière sous prétexte que le nombre d'étudiants était insuffisant. Nous avons adressé pour ce faire une pétition au recteur de l'université par laquelle nous lui avons fait part de cette situation. Une pétition restée lettre morte. » Assumer les choix Le recteur nous a orientés vers le Doyen de la Faculté de l'Architecture et du génie civil afin de mieux nous renseigner sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. « J'ai effectivement, déclare ce dernier, été destinataire d'une pétition de la part de 18 signataires sollicitant l'ouverture d'un master en CCI. Aussi, je tiens à vous signaler que sur les 18 pétitionnaires, 12 avaient choisi initialement le CCS. Je n'en veux pour preuve que leurs fiches de vœux. Je considère donc que lorsque l'on fait un choix, il faut savoir l'assumer. » Selon ces fiches de vœux, seuls 6 étudiants ont choisi le CCI. Le nombre de candidats étant insuffisant, il était dès lors, selon lui, impossible d'ouvrir cette filiale, le minimum requis étant de 25, le critère de rentabilité dictant ce choix. « Néanmoins, ajoute-t-il, j'ai tenu une réunion en présence du vice-recteur de l'USTO et à laquelle a pris part un nombre restreint de ces pétitionnaires. Explication leur a été fournie et qui a semblé les avoir convaincus. Mais voilà qu'un groupuscule d'étudiants remet ce problème sur la table. Je dirais que la rigueur dérange. Car il est inconcevable qu'après plus d'un mois depuis le début des cours, on se tienne toujours à tergiverser. Le temps imparti au système LMD étant limité à 15 semaines. Quant à la conduite inconvenante de ce prétendu professeur à leur égard, je leur ai clairement signifié qu'il leur appartient de me saisir par écrit. Un écrit qui comporterait la signature des témoins qui ont assisté à la scène, et je prendrais les décisions qui s'imposent. Mais depuis, personne ne s'est manifesté. »