La station Naftal, située à la sortie est de la ville, n'arrive plus à satisfaire les besoins des usagers. En effet, il faut faire le pied de grue dès l'aube pour espérer obtenir quelques litres de carburant. « Cette station, vu sa situation géographique, accueille des centaines de clients en quelques heures avant de quitter la ville pour les grandes destinations dont Tlemcen et Oran. Il est incompréhensible qu'il n'y ait jamais d'essence ou de gasoil, le seul décor étant représenté par des véhicules de tous types faisant la queue du matin au soir. Pour des étrangers qui tombent en panne sèche, ils n'ont d'autre solution que d'être remorqués jusque chez des revendeurs clandestins essaimant dans les quartiers populaires, avec tous les risques qu'ils peuvent encourir », indique un automobiliste contraint de faire la navette quotidienne Maghnia-Tlemcen. L'on sait que cette station est quotidiennement prise d'assaut par les trafiquants, mais les usagers honnêtes paient les frais de cette situation. « Pourquoi ne pas augmenter les quotas, d'autant plus que c'est une infrastructure publique ? », souligne un autre citoyen souvent obligé de faire son plein d'essence à la wilaya d'Aïn Témouchent. Dans l'extrême ouest de la wilaya de Tlemcen, il existe une dizaine de stations-service, mais elles sont à longueur de journée fermées en raison du manque de carburant.