Il est jeune mais très ambitieux à aller toujours de l'avant afin de rester comme la révélation de la génération montante dans le domaine du cinéma. Il s'appelle, en effet, Lounès Machène, un jeune de 17 ans qui veut apparemment se mettre au diapason des artistes du 7e Art les plus connus, aussi bien sur la scène nationale qu'internationale. Ce jeune prodige a, à 15 printemps seulement, épaté le public par sa participation très remarquable dans un film qui relate l'histoire de la guerre d'Algérie. Il a ainsi occupé, avec l'art et la manière, le troisième rôle principal de ce long métrage réalisé par un français d'origine Italienne, à savoir Florent-Emilio Siri. Ce dernier a fait appel à des personnages à la notoriété bien établie dans le monde du cinéma, à l'image de Benoît Magimel, Albert Dupontel, Aurélien Recoing, Marc Barbé, Eric Savin, Fellag, Vincent Rottiers. Dans ce film tourné en 2006, à Beni Mellal, une localité dans la région de Casablanca au Maroc, Lounès a fait preuve d'un acteur qui promet beaucoup, d'autant plus que ses gestes scéniques et sa maitrise de la chose l'ont fait sortir de l'anonymat, puisqu'après cette première expérience. Il sera sollicité pour apporter sa touche dans d'autres produits surtout, à l'issue d'une formation dans le domaine qu'il a suivie tout juste après le tournage de L'ennemi intime, histoire de rester toujours dans le sillage de la production artistique. En somme, dans le produit en question, l'intrigue se déroule en 1959. Le lieutenant Terrien, incarné par Benoît Magimel, débarque en Algérie pour prendre le commandement d'une section de l'armée française dans les montagnes kabyles. Très vite, le sergent Dougnac (Albert Dupontel), militaire désabusé, prend sous son aile ce jeune idéaliste dont il perçoit les désillusions à venir. Dans ce film, lounès qui a joué le rôle d'Amar, un Algérien orphelin de père et de mère, adopté par un responsable militaire de l'armée française qui l'a élevé comme son fils. Toutefois, à force d'assister à des scènes de tortures et d'exécution ainsi que les égarements et les exactions contre des Algériens à l'intérieur de la caserne, Amar reprend conscience qu'il s'agit là de ses frères dont les corps se font même parfois totalement écarteler lors des fusillades. « Algérie, 1959. Les opérations militaires s'intensifient. Dans les hautes montagnes kabyles, Terrien, un lieutenant idéaliste, prend le commandement d'une section de l'armée française. Il y rencontre le sergent Dougnac, un militaire désabusé. Leurs différences et la dure réalité du terrain vont vite mettre à l'épreuve les deux hommes. Perdus dans une guerre, qui ne dit pas son nom, ils vont découvrir qu'ils n'ont comme pire ennemi qu'eux-mêmes », peut-on lire dans le synopsis de ce film qui s'attache surtout à démontrer le traumatisme engendré par les sept ans de lutte contre le colonialisme français. Le réalisateur Florent-Emilio Siri relate, à travers les rôles assurés par ses personnages, les durs moments de guerre et l'acharnement des soldats de l'armée française sur les Algériens, notamment ceux ayant pris les armes pour la libération de leur pays. Ainsi donc, dans ce produit, Amar, partagé par son devoir et sa conscience, finira par quitter les campements des soldats français pour rejoindre les camps des moudjahidine, et ce, après avoir tué le militaire qu'il l'a élevé pendant plusieurs années. « Ma venue au cinéma est le fait du hasard. Un jour, l'après-midi, alors que j'étais collégien au CEM d'Aït Youcef, dans la commune d'Iflissen, j'aperçois un groupe d'étranger non loin de notre établissement scolaire. Puis, j'ai su qu'il s'agissait d'un groupe de spécialistes en cinéma qui voulait dénicher des acteurs, particulièrement des adolescents pour les besoins du film. Sur place, à l'intérieur du CEM, j'ai été mis à l'épreuve. Ils m'ont fait subir un test concluant pour cette étape. Quelques jours plus tard, j'ai été convoqué pour une autre sélection à Tizi Ouzou avec d'autres concurrents. J'ai été également sélectionné par les membres du jury. Cela avant de finaliser toutes les étapes qui ont abouti, en fin de compte, à ma participation au film », nous dira Lounès Machène avant d'ajouter : « Je suis toujours en contact avec les autres acteurs et le réalisateur. Après L'ennemi, j'ai participé à plusieurs castings comme j'ai fait aussi des doublages en langue amazighe pour une boite audiovisuelle. Aussi, je veux vous dire que j'aurais aimé poursuivre mes études, mais j'ai du faire un choix. Mais, je compte reprendre ma scolarité un jour », a-t-il dit. Enfin, « A cœur vaillant rien d'impossible », cet adage vient de s'appliquer amplement sur l'ascension de ce jeune Ifliss qui a, en un temps relativement court, fait parler de lui. Il est natif d'Idjâad, un village de la Kabylie profonde. Ses aptitudes avérées en la matière plaident pour un avenir doré dans le domaine du cinéma.