Les proviseurs des établissements scolaires au niveau national ont été destinataires d'une instruction émanant du ministère de l'Education nationale. Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, a rappelé que son département demeure ouvert au dialogue, mais si les professeurs de l'enseignement secondaire (PES) persistent dans leur optique de débrayage, il veillera à l'application rigoureuse de toutes les dispositions prévues par la loi, dans le cadre de la législation et de la réglementation en vigueur, à savoir la ponction sur salaires des journées de grève, conformément aux instructions du gouvernement et le recours à la justice (en référé) avec la poursuite individuelle des mis en cause. Dans le document en question, le premier responsable du ministère s'est dit surpris de la démarche du conseil dénommé « CNAPEST » et s'est interrogé sur le motif réel du recours à la grève, d'autant plus qu'il ne vise nullement la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des PES. « Nous avons appris, par le biais d'un communiqué non signé, que le conseil dénommé CNAPEST a décidé, lors d'une réunion tenue le 25 décembre 2004, à Alger, d'entamer une grève de deux jours, les 9 et 10 janvier, alors même que sa revendication principale n'a aucunement trait à la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des enseignants », lit-on dans le communiqué du ministère. A cet effet, les responsables du ministère n'ont pas caché leur surprise quant au recours à la grève décidé par les représentants des PES, au moment où le dialogue n'a jamais été interrompu. « Nous en voulons pour preuve la décision de tenir une réunion mixte le 19 décembre 2004 et qui a été ajournée au 30 du même mois, à la demande des représentants des PES », ont précisé les responsables au département de l'éducation, en indiquant que l'objet de la rencontre était la poursuite du débat pour aboutir aux moyens à même de prendre en charge les autres préoccupations des enseignants et de les associer à la réflexion sur la nouvelle stratégie de la formation des personnels de l'éducation. Le ministère n'a pas omis d'énumérer les rencontres tenues avec les partenaires sociaux et les différentes catégories des personnels du secteur ainsi que celles qui les ont regroupés avec les représentants des professeurs de l'enseignement secondaire, général et technique durant les mois écoulés, à tous les niveaux, afin de débattre et de trouver des solutions aux revendications socioprofessionnelles posées. Dans ce contexte, les responsables de ce secteur estiment qu'un certain nombre de préoccupations ont été prises en charge, notamment la revendication principale des représentants des PES relative à la revalorisation conséquente des salaires, la régularisation financière et administrative de la majorité des cas exposés par les représentants des enseignants ainsi que la constitution de plusieurs groupes de travail mixtes qui se penchent sur différents dossiers. Le ministre de l'Education nationale considère qu'une telle grève ne peut que porter préjudice au droit à la scolarité reconnu à l'enfant et perturber le cursus scolaire des élèves. Il estime que le seul moyen de satisfaire les revendications légitimes des PES demeure le dialogue et la concertation de façon permanente et directe. A cet effet, l'inspecteur de l'Académie d'Alger ainsi que les directeurs de l'éducation au niveau des wilayas sont tenus d'informer de cette note les enseignants, par le biais des chefs des établissement qui devront assurer sa diffusion à grande échelle. Dans ce sens, le département de Benbouzid exhorte les éducateurs à mettre l'intérêt des élèves au-dessus de toute autre préoccupation et de ne pas verser « dans les positions extrêmes »