Les habitants des villes voisines de Constantine, telles Hamma Bouziane, Didouche Mourad, Aïn S'mara et Zighoud Youcef, éprouvent les pires difficultés à rentrer chez eux en fin d'après-midi. Les stations de bus grouillent de monde, faisant dire à certains qu'ils ont l'impression que « tout le monde s'est donné rendez-vous à cette heure-ci », tant le fait de rentrer chez soi à partir de 17 h relève de l'exploit. Quelle qu'en soit la direction, le premier bus qui arrive est pris d'assaut et bon nombre de femmes et de personnes âgées sont rudement bousculées au moment d'y accéder. Il est vrai que la tentative est particulièrement périlleuse d'autant plus qu'il faut jouer des coudes pour se frayer un passage au milieu de la multitude d'usagers. Quant aux taxis, ils désertent les lieux à partir de 16 h, laissant la place aux clandestins qui prennent « leur service » à partir de 18 h après avoir attendu patiemment le départ des policiers en faction à proximité de ces stations.