Deuxième jour de Ramadhan. La ville reprend difficilement son rythme après un week-end ennuyeux. C'est pénible pour les citoyens de changer les habitudes de l'ancien et « défunt » week-end, surtout que les gens ont toujours préféré faire leur shopping le jeudi. Pour la majorité, le plus pénible est de s'accommoder avec les nouveaux horaires du mois sacré surtout pour ceux qui se trouvent obligés de prendre les transports en commun. A la station Khemisti, les heures de pointe coïncidant avec la sortie des travailleurs, soit entre 15h et 17h est un véritable calvaire, surtout pour les banlieusards dont certains seront contraints de faire des correspondances dans d'autres lieux afin de rejoindre leurs domiciles avant la rupture du jeûne. On citera les habitants de la nouvelle ville Ali Mendjeli et ceux de Didouche Mourad, Hamma Bouziane et Zighoud Youcef. Ces derniers, et en raison de l'insuffisance chronique des moyens de transport font le pied de grue durant des heures pour dénicher une place dans un bus à la station de Bab El Kantara. Le cas des résidants d'El Khroub est devenu, avec le temps, stressant avec ces files qui se forment en fin d'après-midi à proximité de l'hôtel Cirta et tout au long de l'avenue Rahmani Achour dans l'attente d'un taxi. Ce sont finalement les fraudeurs qui viennent à la rescousse de ces citoyens « coincés » chaque jour. Pourtant le constat a été fait il y a déjà longtemps, et le problème persiste toujours et prend même de l'ampleur au fil des années, mais les responsables du secteur des transports dans la wilaya semblent avoir d'autres soucis, bien que les solutions existent.