Les 1800 élus du parti MSP sont invités à nous remettre le plus tôt possible leur signature en guise de soutien à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika au troisième mandat. Des sanctions seront prononcées à l'encontre de tous ceux qui refuseront de le faire. » C'est avec cette menace que Soltani Bouguerra, le n°1 du MSP, s'est adressé, jeudi à Annaba, aux élus de son parti lors d'une conférence qu'il a animée portant sur « le rôle de l'élu dans le développement local ». En fait, le successeur de Nahnah est venu avec la ferme intention de faire barrage aux ambitions de son rival Abdelmadjid Menasra, qui ne cache pas son intention de se porter candidat à la prochaine présidentielle. En effet, ce dernier a d'ores et déjà actionné tous ses fidèles à l'intérieur du parti pour récolter au minimum le soutien de 600 élus représentant 75000 signatures nécessaires pour sa candidature. L'option de Menasra est plausible, car il aurait eu le soutien de plusieurs députés et sénateurs qui ont constitué un minigroupe parlementaire, baptisé : « Le Groupe du changement ». Même Ahmed Dane, l'un d'entre eux et fidèle de Menasra, avait déclaré il y a quelques jours que la candidature de Abdelmadjid Menasra à l'élection présidentielle est concevable. Par ailleurs, pour se justifier devant un parterre de militants de son mouvement politique, Soltani a déclaré : « Je ne fais que transmettre la résolution décidée par le conseil consultatif qui a opté pour le soutien au président Bouteflika pour un troisième mandat. » Comme d'habitude, Bouguerra n'a pas raté l'occasion de lancer une diatribe à l'encontre de la presse nationale qui, selon lui, ne fait que le critiquer.