Le tribunal criminel s'est penché hier sur une affaire d'enlèvement et d'attentat à la pudeur dont la genèse, qui remonte au 11 juillet de l'année écoulée, a eu pour cadre un établissement hôtelier situé dans le village balnéaire de Cap Falcon. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, le mis en cause, L.R., aurait emmené la victime, S.K., dans cet hôtel où il aurait abusé d'elle en usant de la violence. Une autre personne impliquée, le gérant de l'établissement, H.H., a également comparu sous le chef d'accusation de création de lieu de débauche. Hier à la barre des accusés, le principal prévenu a réfuté les griefs retenus contre lui en déclarant que la victime était consentante et qu'il n'a eu à aucun moment à utiliser la violence à son encontre. « Ce n'est pas la première fois qu'elle m'accompagne dans cet hôtel où les réceptionnistes ferment les yeux sur les couples illégitimes. » La victime a nié en soulignant : « il abusé de ma personne, j'ai honte de l'expliquer. » Le coïnculpé a déclaré, quant à lui, qu'il « ignorait tout de cette affaire de mauvaises mœurs. Je m'occupe de l'administration et de la gestion de l'établissement. Les réceptionnistes sont chargés du volet de l'accueil de la clientèle. » Appelés à la barre en qualité de témoins, les deux agents chargés de la réception ont unanimement déclaré « ne pas connaître l'accusé et encore moins la victime. » La représentante du ministère public a requis une peine de 10 années de réclusion criminelle contre le principal accusé et 5 ans d'emprisonnement pour son coïnculpé. Les avocats de la défense ont basé leurs plaidoiries respectives sur l'absence de preuves tangibles prouvant la culpabilité de leurs mandants en argumentant leur intervention sur « les résultats de l'expertise médicale, qui ne notifient pas un attentat sexuel récent ». Le défenseur soulignera à ce propos que « d'anciennes lésions ont été relevées sur le corps de la victime » avant de demander le bénéfice de l'acquittement pur et simple en faveur de son mandant. Au terme des délibérations, le tribunal criminel a condamné le principal accusé, L.T., à une peine de 4 ans d'emprisonnement. Le tribunal a également prononcé l'acquittement en faveur du deuxième inculpé dans cette affaire, H.H. en l'occurrence.