Construits lors du séisme de mai 2003, des chalets se trouvant au quartier Les Ondines, dans la commune de Bordj El Bahri, ont dépassé de loin la date de leur péremption. Conçus préalablement pour une durée de vie limitée, ces derniers se retrouvent en fait surexploités. La plupart d'entre eux présentent un état de vétusté très avancé. Le constat est plus qu'alarmant, car les toitures de certains de ces chalets ne sont plus étanches aux infiltrations des eaux de pluie et leurs sols se sont affaissés sous le poids du nombre élevé de leurs occupants, qui ne devait, lors de la conception de ces chalets, ne pas dépasser le nombre de trois ou quatre individus. Quant aux murs de ces mansardes, ils se sont gondolés, déformant ainsi leur apparence générale. Lorsque les pouvoirs publics ont procédé au recasement de ces citoyens au niveau de ce site, ils n'ont délégué aucun personnel qualifié pour l'entretien de ces habitations, ou du moins de l'espace immédiat de ces derniers ; résultat : le site qui était un tant soit peu acceptable en termes de commodités et d'hygiène, est devenu à la longue un lieu de baraquement. « Nous vivons depuis des années dans une situation lamentable, manquant de tout ce qui à trait à une vie digne d'êtres humains », se lamente un père de famille qui occupe un chalet avec huit membres de sa famille. Si les aléas du temps ont fini par avoir raison de ces chalets, vu la durée de vie limitée pour laquelle ils ont été conçus au départ, il n'en demeure pas moins que l'emplacement tout à fait inadéquat de ces derniers a joué un rôle prépondérant dans leur rapide détérioration. Ils ont été installés tout bonnement dans une zone connue pour être un marécage, ce qui a engendré des répercussions dramatiques sur l'état de santé notamment de la frange la plus vulnérable, celle des enfants en bas âge, qui souffrent, pour la plupart d'entre eux, de maladies respiratoires.