Comme l'avait annoncé El Watan dans son édition de mercredi dernier, l'assemblée générale élective de la Ligue nationale de football (LNF) est reportée à une date ultérieure. La FAF l'a annoncé sur son site internet jeudi, soulignant que la décision a été prise « en concertation avec les services du ministère de la Jeunesse et des Sports dans l'attente de l'approbation des statuts de la LNF ». Cette issue était prévue, même si elle a laissé pantois nombre d'observateurs et surtout d'acteurs proches de la fédération, à l'image d'Ahmed Mebrek, candidat à l'élection au poste de président de la LNF. Ce dernier l'a souligné hier, au cours de l'émission Football-magazine, de la chaîne III. A une question de notre confrère Maâmar Djebour sur cette décision, le président de la ligue régionale de Annaba et membre du bureau fédéral a précisé qu'il « a pris connaissance du renvoi de la date de la tenue de l'AGE de la LNF à travers un communiqué publié sur le site de la FAF ». Cette sortie de la FAF est un manque de respect flagrant vis-à-vis des membres du bureau fédéral qui, à l'instar de Ahmed Mebrek, n'ont appris la nouvelle qu'en même temps que toute l'opinion publique. Et dire que ces « honorables responsables » vont se réunir aujourd'hui (bureau fédéral). Celui qui a pris cette décision aurait dû attendre au moins le conclave de ce jour pour rendre publique l'information, après avoir, bien sûr, informé ses collègues du bureau fédéral. A travers cet épisode, il ne subsiste aucun doute sur les intentions de la FAF de « piloter » l'opération de renouvellement de la première instance de la ligue nationale. Dans sa stratégie de barrer la route au candidat Ali Malek, la FAF tente d'entraîner dans son sillage la tutelle. En effet, des cercles proches de la fédération laissent entendre que le premier responsable du secteur, Hachemi Djiar, ne voudrait pas entendre parler de celui qui vient d'achever son mandat à la tête de la ligue nationale et qui brigue un autre mandat à sa propre succession. On est en droit de se demander pourquoir le ministre s'intéresse à l'élection du président de la LNF ? Les statuts de cette structure sont faits pour cela. Il est évident que des parties (prenantes) dans cette affaire cherchent par tous les moyens à entrainer le ministre dans ce bourbier et faire de lui un « ministre du football », un rêve que de nombreux apprentis-sorciers ont toujours caressé. Le ministre ne doit pas se laisser entraîner dans ce type d'aventure. Il peut, par contre, inviter toutes les parties impliquées dans la gestion du football au cours du dernier mandat de vider les lieux. Les membres du bureau fédéral, décriés depuis des mois, doivent donner l'exemple et laisser tranquille le football. Au lieu de ce scénario idéal, ceux qui ont géré la FAF et la LNF font le forcing pour se maintenir à leur poste, alors qu'ils n'ont comme programme qu'intrigues et coups bas. Leur programme de campagne devrait s'articuler autour des réalisations accomplies au cours de leur mandat et de leurs réussites. Or, on ne voit rien de tout cela. Encore une fois messieurs « partez, partez-tous, partez vite ». Après, le football se portera mieux ... sans vous !