La célébration de la journée mondiale des personnes handicapées à Annaba a permis de mettre à nu les problèmes de cette frange de la société. Il en est ainsi de ces 3 500 handicapés à 100%, pour la plupart issus de mariages consanguins ou victimes de graves accidents de la route, qui font partie des 15 000 inscrits à la direction des affaires sociales de la wilaya. Le centre psychopédagogique de la cité FLN, celui des autistes de la cité Boukhadra, les centres pour personnes âgées, implantés au chef-lieu de wilaya, sont saturées. Le nombre de sourds- muets et de non-voyants, en hausse, ne semble pas inciter les pouvoirs publics à lancer la réalisation d'autres infrastructures à même de répondre aux besoins spécifiques à cette catégorie de citoyens livrée à elle-même. Le centre d'El Bouni, également saturé, est confronté au problème d'insuffisance d'effectifs spécialisés et autres équipements pédagogiques adaptés. Le siège, précaire, de l'association (du reste très active) des 700 sourds-muets, situé à la vieille ville, représente un risque certain pour ses locataires. Le même problème se pose pour celui, dans le même quartier, des non-voyants.