Palestiniens ont été incarcérés dans les prisons israéliennes depuis le déclenchement de la première Intifadha, le 9 décembre 1987, a révélé le ministère des Affaires des détenus palestiniens. Selon un rapport du ministère, 210 000 citoyens palestiniens ont été emprisonnés depuis 1987 jusqu'au premier semestre 1994, 10 000 entre 1994 et le déclenchement de l'Intifadha d'El Aqsa (deuxième intifadha - 29 septembre 2000), auxquels sont venus s'ajouter 68 000 détenus depuis l'Intifadha d'El Aqsa jusqu'à ce jour, ce qui porte le nombre total à 288 000 détenus. Depuis l'occupation des territoires palestiniens en 1967, les autorités israéliennes ont adopté la politique des arrestations pour venir à bout de la détermination et de la résistance des Palestiniens qui ne cessent de s'intensifier et de prendre différentes formes, indique le ministère, précisant que l'occupation israélienne et devant le nombre important de détenus arrêtés durant la première Intifadha a été amenée à construire de nouvelles prisons, dont la plus importante fut celle du Néguev qui avait accueilli plus de 100 000 détenus palestiniens, avant sa fermeture conformément aux termes de l'accord d'Oslo qui prévoyait l'élargissement de centaines de milliers de détenus. Néanmoins, ce sinistre pénitencier a été rouvert en 2002 pour accueillir le nombre considérable de détenus après le déclenchement de l'Intifadha d'El Aqsa. A ce jour, 339 personnes détenues depuis la première Intifadha demeurent incarcérées, dont 136 de la Cisjordanie et 134 de la bande de Ghaza, a indiqué le responsable palestinien. Par ailleurs, 43 martyrs dont 25 de la Cisjordanie et 18 de la bande de Ghaza ont trouvé la mort dans les prisons israéliennes durant la première Intifadha, a rappelé M. El Achqar qui condamne « les violations israéliennes des principes du droit international concernant les droits des détenus, à l'ombre d'un mutisme mondial complice de la poursuite des exactions israéliennes ».