Mlembre du conseil national du Snapap et secrétaire général de wilaya, El Ayachi Benelmili a, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du syndicat, exprimé l'indéfectible solidarité de son syndicat avec le mouvement de grève des syndicats autonomes de la santé publique, et ce, malgré l'interdiction du débrayage par la justice et la tutelle. Constantine. De notre bureau Tout en soutenant, en ses moindres termes, leur plateforme de revendications, il dira en substance : « Le gouvernement, en refusant d'ouvrir un dialogue sincère avec ces syndicats, piétine les lois de la République et celles fondamentales de la Constitution, qui garantissent le droit au libre exercice de l'activité syndicale. » Et alors même que la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) est prévue pour la fin du mois en cours, pour un examen du rapport d'évaluation du pacte national économique et social, M. Benelmili dira : « Les syndicats autonomes sont aujourd'hui majoritaires dans le secteur de la Fonction publique et ils sont, plus que jamais, forts d'une représentativité dont l'UGTA ne peut se prévaloir, faute d'une crédibilité à même de garantir la défense des intérêts socioprofessionnels réels des travailleurs. » Abordant la crise qui sévit depuis plus d'une année entre son syndicat et l'UGTA au niveau de l'APC de Constantine, l'orateur ne manquera pas de fustiger le P/APC pour manquement à ses promesses, quant à la création d'une cellule pour la gestion des fonds des œuvres sociales. Cependant, et en attendant le dénouement de cette affaire qui n'a cessé de défrayer la chronique locale, M. Benelmili ajoutera : « Ce sont les travailleurs de la commune qui sont lésés, car ne profitant plus des aides des œuvres sociales ni d'aucune indemnité et prime de scolarité de leurs enfants. » Outre ce bras de fer intersyndical, le représentant du Snapap prendra à partie l'administration qui « reste tolérante, voire même complice, des infractions commises à l'endroit d'une gestion pour le moins chaotique des fonds et des biens des œuvres sociales », et ce par la non-application des textes, perpétuant ainsi une impunité quant à la reconduction de schémas archaïques de gestion des fonds de ces œuvres. A ce propos, l'orateur révélera que pas moins d'un milliard de centimes, appartenant au fonds des œuvres du secteur de la santé, croupit dans les banques, après que la réforme introduite pour démembrer le secteur en trois établissements de proximité eut été faite sans passation de consignes, de PV et de remise de bilans financiers. M. Benelmili s'attaquera par la suite au bilan très négatif du FNPOS, exigeant la fermeture de cette caisse et le transfert des fonds restants, prélevés à raison de 25% sur la contribution des souscripteurs fonctionnaires, à une caisse qui reprendra le schéma des CAMPS de jadis.