Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, ne s'oppose pas à la venue d'observateurs étrangers pour surveiller le déroulement de l'élection présidentielle 2009. « Je ne vois aucun inconvénient à ce que les observateurs étrangers viennent », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse animée hier à Oran, à l'issue de la visite effectuée par le président de la République dans la wilaya. Le ministre estime, toutefois, que l'Algérie dispose « de garanties suffisantes pour assurer une élection libre et transparente ». « La loi électorale telle qu'elle a été amendée en 2003 offre suffisamment de garanties. Elle offre des garanties qui n'existent que dans peu de pays au monde. S'il y a fraude, ce sera le fait des partis politiques eux-mêmes », a-t-il affirmé. Le ministre ajoute aussi qu'il n'est pas contre l'installation de la commission nationale de surveillance des élections. « Je ne vois pas d'inconvénient à la création de cette commission, si tel est le souhait des partis », a-t-il ajouté. Revenant sur le conflit interne que couve le Front national algérien (FNA), M. Zerhouni confirme avoir reçu le président de ce parti, Moussa Touati. « Je traite avec ce parti selon les résolutions de son congrès de 2007, conformément à la loi sur les partis politiques », a-t-il expliqué. L'orateur a infirmé, dans ce sens, avoir reçu le dossier du congrès des redresseurs du FNA. « Pour le moment, je n'ai rien reçu », dit-il. Cette déclaration constitue un démenti aux affirmations du chef de file du mouvement de redressement du FNA, Djilali Abdelkhalek, qui avait déclaré que le dossier du congrès extraordinaire avait été déposé au niveau du ministère de l'Intérieur. S'agissant du phénomène des enlèvements qui devient de plus en plus inquiétant, le conférencier a précisé que des groupes composés de policiers et de gendarmes sont détachés pour lutter contre cette forme de criminalité. « Les enlèvements sont l'œuvre de terroristes et d'autres groupes de criminels », a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre a annoncé que le problème de l'hôtel Châteauneuf d'Oran est résolu ; il sera cédé à la mairie d'Oran qui y installera ses bureaux. Cette cession est intervenue, a-t-il expliqué, suite à l'échec de sa mise en vente. Construit en 1997, cet hôtel pose un véritable problème à la wilaya à cause de son édification sur un site archéologique. « L'hôtel ne porte aucune atteinte au site archéologique », estime-t-il. Signalons que la wilaya d'Oran a bénéficié, de 1999 à 2008, de 218 milliards de dinars. Une enveloppe supplémentaire de 14,6 milliards de dinars lui a été également accordée à l'issue de cette visite présidentielle. Outre les objectifs du développement local, M. Zerhouni a affirmé que les autorités veulent faire d'Oran une capitale régionale comparable à d'autres capitales méditerranéennes. De même que pour la ville de Constantine. « Il faut mettre ces deux wilayas au niveau des capitales méditerranéennes. C'est un objectif que nous comptons réaliser d'ici 15 à 20 ans », a-t-il souligné.