Le FLN dont l'instance de coordination se réunit ce mercredi - pour préparer la candidature du chef de l'Etat à un troisième mandat - ne voit pas d'inconvénient à la présence d'observateurs. A quatre mois de l'élection présidentielle, le débat sur la fraude refait surface. La présence des observateurs internationaux aux urnes est, d'ores et déjà, un sujet d'actualité. Le FLN dit qu'il n'y s'oppose pas: «Nous ne sommes pas contre la présence des observateurs internationaux aux urnes, mais nous donnons la priorité à nos militants», a déclaré le porte-parole du parti, Saïd Bouhadja. Faisant allusion à la formation de Saïd Sadi, laquelle exige la présence d'observateurs étrangers qu'il pose comme condition sine qua non à la participation de son président, le Dr Said Saadi, à cette élection, il dira: «Ceux qui appellent à la présence d'observateurs n'ont pas confiance en leurs militants.» Pour le parti FLN, la question du contrôle des urnes concerne, en premier lieu, les partis politiques. «C'est à eux de jouer le jeu et de surveiller le déroulement du scrutin», a-t-il ajouté. Le porte-parole du FLN ne voit pas l'utilité de ces observateurs dont la présence obéit à des desseins politiques car, précise-t-il, la surveillance des bureaux de vote concerne avant tout les militants et les sympathisants du parti ou alors le candidat en question. Pour ce faire, M.Bouhadja préconise une solidarité partisane: «Les partis politiques doivent se solidariser et mener une action commune pour lutter contre la fraude», a soutenu M.Saïd Bouhadja comme pour court-circuiter cette idée d'observateurs internationaux qui semblent le déranger au même titre que son parti. Le FLN ne voit pas l'utilité de faire venir en Algérie ces observateurs pour surveiller les urnes alors que chaque parti délègue un représentant au niveau de chaque bureau de vote. «Ceux qui appellent à la présence des observateurs internationaux n'ont qu'à faire le travail eux-mêmes», a-t-il précisé en soulignant que le procès-verbal est délivré en présence de tous les représentants des partis. Les propos du porte-parole du FLN visent le parti du RCD. A chacune de ses interventions publiques, Saïd Sadi réclame avec insistance la présence d'observateurs étrangers au point d'en faire une fixation. M.Sadi qui n'a pas caché son désir de se porter candidat à la prochaine présidentielle. Il a fait de cette revendication un préalable à satisfaire par le pouvoir pour sa participation. Interrogé récemment sur cette question, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni dit ne pas être contre la présence d'observateurs internationaux aux urnes. Or les propos du ministre de l'Intérieur sont loin de rassurer le parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie. Ce dernier exige la venue de 5000 observateurs pour chapeauter l'opération électorale et assurer la transparence de l'élection présidentielle. En prévision de cette échéance, le parti de Belkhadem tait ses divergences, ses dissensions et ses discordances. La machine électorale doit être huilée pour l'événement et le temps est désormais compté pour le FLN, sachant qu'il risque de se faire devancer par son rival de toujours, le RND qui a sa tête le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, fraîchement installé dans cette nouvelle fonction. Aussi, le FLN va réunir ce mercredi, apprend-on, l'instance de coordination pour préparer la candidature du président de la République à un troisième mandat. Des ministres, des sénateurs, des députés et des militants seront présents à cette réunion qui précède celle de l'instance exécutive.