Photo : Riad De notre envoyé spécial à Oran Ali Boukhlef Le ministère de l'Intérieur ne s'oppose pas à la venue d'observateurs étrangers, tout comme à la constitution d'une commission de surveillance de l'élection présidentielle. Ce sont les déclarations phares faites hier en début de soirée à Oran par Noureddine Yazid Zerhouni à l'issue de la visite du président de la République dans la wilaya. «Quelqu'un a parlé de la présence d'observateurs étrangers. Je ne vois aucun inconvénient à ce que des observateurs étrangers viennent. Nous avons suffisamment de garanties pour un déroulement transparent du scrutin ; des garanties qui n'existent pas dans beaucoup de pays développés», a, en effet, assuré le ministre de l'Intérieur en réponse à la demande de Saïd Sadi de voir plus d'observateurs internationaux lors de la prochaine élection présidentielle. Pour Zerhouni, «si fraude il y a, ce ne sera que l'œuvre des partis», parce que, a-t-il rappelé, la loi donne «toutes les garanties de transparence, à partir du moment que les partis politiques sont associés à la surveillance», allusion faite à la loi de 2003 portant sur la surveillance des élections. De même qu'il a affirmé que «nous n'avons pas d'objection quant à la création d'une commission de surveillance si tel est le souhait des partis politiques». Toujours dans le chapitre politique, Yazid Zerhouni a démenti toute autorisation donnée aux opposants de Moussa Touati, président du Front national algérien. «Je l'ai reçu et lui ai indiqué que je n'ai rien reçu de ce groupe» qui dit avoir organisé un congrès extraordinaire à Aïn Defla pour renverser M. Touati. Sur le plan sécuritaire, le ministre a affirmé que le gouvernement a mis en place des brigades spéciales, de gendarmerie et de police, pour lutter contre les kidnappings, même s'il reconnaît que le phénomène -«œuvre de groupes terroristes et de bandits»- existe toujours. Sur un autre chapitre, Yazid Zerhouni a exprimé la volonté du gouvernement de faire des villes d'Oran et de Constantine «des capitales régionales». «Nous souhaitons faire d'Oran et de Constantine des capitales régionales, pas dans le contexte national, mais sur le plan régionale.» Il a indiqué que l'Etat compte mettre la main à la poche pour faire de ces deux villes des pôles capables de rivaliser avec de grandes métropoles de la Méditerranée occidentale. Toujours dans le domaine des collectivités, le ministre, qui annonce des enveloppes complémentaires pour la wilaya d'Oran, a affirmé que l'Etat a décidé de céder l'hôtel Châteauneuf –qui n'a pu être vendu- à la mairie de la ville pour en faire des bureaux. Il a en outre nié le fait que cette structure, vieille de 30 ans, puisse porter atteinte à un quelconque patrimoine archéologique.