«Je ne vois aucun inconvénient à la venue d'observateurs étrangers», a affirmé le ministre de l'Intérieur. A quelques mois de l'élection présidentielle de 2009, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales promet la transparence et toute la transparence. «Je ne vois aucun inconvénient à la venue d'observateurs étrangers», a-t-il insisté. Ainsi, l'éventualité de la présence d'observateurs étrangers au rendez-vous de 2009 n'effraie plus le gouvernement algérien. Il ne s'agit pas de crédibiliser cette élection mais de prendre à témoin la communauté internationale quant à la transparence de ce rendez-vous électoral. L'expérience des observateurs n'est pas nouvelle en Algérie. Lors de la présidentielle de 2004, 125 observateurs internationaux ont suivi le scrutin. Au sujet de la loi électorale, il a affirmé qu'elle ne sera pas révisée, comme le souhaitent certains partis. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, ne voit pas l'importance d'une telle procédure pour le moment. Interrogé sur cette question lors d'une conférence de presse qu'il a animée à l'issue de la visite du président de la République, mardi soir, au siège de la wilaya d'Oran, M.Zerhouni n'a pas laissé l'ombre d'un doute: «La loi telle qu'elle a été amendée en 2003, offre suffisamment de garanties», a-t-il déclaré. Preuve, elle permet aux partis politiques de surveiller le scrutin jusqu'au dépouillement des urnes. A la fin de l'opération, poursuit-il, des procès-verbaux sont établis et remis à chaque représentant de parti. «Je ne vois pas comment on peut imaginer qu'il y ait une fraude», s'est-il demandé avant de pointer du doigt les formations politiques en précisant: «Si les partis appliquent strictement la loi, aucune fraude n'est possible.» Très convaincu de l'efficacité de la loi en question, le ministre écarte toute fuite: «A moins que les partis s'entendent entre eux pour qu'il y ait fraude», a-t-il supposé. C'est donc un niet pour les partis qui veulent réviser cette loi électorale. Le Parti des travailleurs persiste et signe sur la nécessité de procéder à ladite révision, estimant que c'est la seule option qui garantisse la transparence des élections. La formation de Louisa Hanoune demande d'intégrer les représentants des partis dans les commissions administratives. Sur ce point, le ministre a décliné cette proposition: «On ne peut pas être juge et partie», a-t-il tranché, fermant ainsi la parenthèse à ce débat. Concernant la mise en place d'une commission de surveillance des élections, le ministre n'y est pas opposé: «Nous n'y voyons pas d'inconvénient si tel est le voeu de la majorité des partis politiques», a-t-il précisé. Lors des élections locales, le ministre avait déclaré que «les partis sont libres de créer cette commission, mais l'administration n'assurera pas le financement». A propos du conflit interne que couve le parti FNA, M.Zerhouni affirme qu'il ne peut pas trancher, tant qu'il n'a pas reçu les documents du congrès des redresseurs, tenu à Aïn Defla. Le ministre a reconnu avoir reçu le président du parti, Moussa Touati, récemment. Enfin, il a donné quelques chiffres concernant la ville d'Oran. Une enveloppe de 14,6 milliards de dinars a été allouée dans le cadre du programme supplémentaire.