Située sur les hauteurs de Tazmalt, à quelque 85 km à l'ouest de Béjaïa, ne doit sa survie, à l'instar des autres communes déshéritées de la wilaya, qu'aux maigres subventions de l'Etat, celle de l'exercice en cours étant de l'ordre de 32 millions de dinars. En l'absence d'unités industrielles locales, donc de perspectives de recrutement des jeunes chômeurs et devant la rudesse de la vie montagnarde notamment, l'exode rural continue inexorablement de vider cette commune de sa substance humaine. Le nombre d'habitants selon le dernier recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2008), estimé à 8481 âmes, est inférieur à celui de 1998. Les responsables qui se succèdent à la tête de l'APC ont donc du pain sur la planche pour retenir leurs administrés. M. Oulagha Boukhalfa, président de l'APC réélu en novembre 2007, tente de relever le défi sans adjoints, l'exécutif communal n'étant pas installé à ce jour, en vue de proposer à ses concitoyens ces commodités qui manquaient tant à sa municipalité. « Notre objectif est de doter notre commune d'un lycée de 800 places à Amaraï, d'une auberge de jeunes à Aïn Zebda, du gaz de ville, d'une Maison de jeunes dont l'étude est faite, d'un centre commercial, d'un marché hebdomadaire et d'un abattoir », nous dira-t-il. Mais l'un des chantiers à entamer dans les plus brefs délais concerne l'édification d'un siège pour l'APC digne de ce nom. « L'existant est tellement exigu qu'on a emménagé provisoirement dans une structure sanitaire désaffectée que nous voulons libérer pour en faire une maternité et un pavillon des urgences », nous fera-t-il remarquer. L'édile communal peut revoir à la hausse ses ambitions dans la mesure où, apprend-on, les voies et réseaux divers de la commune, priorité des priorités, sont en bonne voie d'achèvement. Selon notre interlocuteur, « L'approvisionnement en eau potable est entièrement réglé ». Les dernières opérations en date, concernent les réfections des conduites d'AEP des villages Taghalat, Beni Ouamar et Tinessouine sur un linéaire global de 4100 m ainsi que le raccordement du réseau de distribution de Tabouda et Imrabtène pour une enveloppe financière totale de l'ordre de 13,65 millions de dinars. L'aménagement urbain, n'est pas en reste. On notera particulièrement l'achèvement de l'aménagement et du revêtement de la piste menant des villages Taghalat et Imrabtène au CW 7 sur 2200 m linéaires d'une part et celle allant du village Ath Ourekas vers Amaraï sur 1100 mètres linéaires, d'autre part. Ces opérations réalisées dans le cadre des PCD ont englouti 18,62 millions de dinars. Dans le cadre sectoriel, les sections fortement dégradées du CW 07 ont été prises en charge en attendant sa réfection totale, l'ouverture des offres techniques pour ce faire étant effectuée. Quant aux conditions d'hygiène dans la commune, M. Oulagha dira là encore que « tous les villages ont été assainis ». La dernière opération clôturée, précisera-t-il, concerne la réfection et l'extension des réseaux d'assainissement des villages Tighzirt, Ayacha, Lemcella, Ighil LKrar, Tabouda, Tinessouine, Boudraâ, Beni Ouamar et Anechar. « Des bassins de décantation sont aussi inscrits et prévus dans le programme quinquennal 2009/2014 en vue de préserver au mieux l'environnement », ajoutera le premier magistrat de la commune. La jeunesse aura bénéficié quant à elle, selon les informations que nous avons pu recueillir sur place, de l'aménagement du stade communal, d'un foyer, d'une aire de jeu à Aguentour et d'un terrain combiné à Taghalat.