Nouveau à la tête de la direction des Travaux publics de la wilaya, le DTP est venu partager avec les élus ses inquiétudes de se retrouver fasse à une situation contrariante : « le manque cruel de matériaux ». Ce mal qui empoisonne la vie économique de la wilaya beaucoup avant lui s'en sont plaint sans que personne ne lui trouve remède. Aujourd'hui, la direction des travaux publics dit n'avoir pas trouvé à Béjaïa les moyens de sa politique. Il y a crise d'enrobé. Pour son programme quinquennal allant de 2010 à 2014, le secteur des travaux publics à un besoin de 4,5 millions de tonnes d'enrobé. Et Béjaïa n'est pas dans la capacité de les lui offrir. En 2007, la production de la wilaya a été de 150 000 m3 d'agrégats. Les services de l'urbanisme et des équipements publics absorbent, à eux seuls, 500 000 tonnes. Quatre stations d'enrobé sont fonctionnelles sur le territoire de la wilaya dont deux privées installées dans la vallée. Leur production annuelle, jumelée, tourne autour des 200 000 tonnes, à concurrence de 1000 tonnes, en moyenne, le jour chacune. « Il faut cinq fois plus si on veut réaliser le programme quinquennal. Il faut 20 stations d'enrobé » soutient le responsable de la direction des travaux publics dont les prévisions de la consommation n'incluent pas, faut-il le noter, les besoins de la pénétrante. Comment pourra t-on donc réaliser ce projet ? Ramener de l'enrobé ailleurs, comme le suggère-t-on. Mais se pose un problème de délai de « péremption ». « Il doit être utilisé dans l'heure qui suit » explique le DTP. La solution amène souvent à prioriser des projets par rapport à d'autres sinon à opter pour le tri couche qui ne satisfait pas les citoyens exigeants qui s'y opposent carrément dans certains endroits. L'opposition concerne aussi l'exploitation de carrières d'agrégats. Selon le directeur des mines et de l'industrie, « sur 20 titres miniers attribués plus de 10 sont bloqués par des oppositions ». En attendant que soient lancés les travaux de la pénétrante, avis est lancé aux investisseurs.