L'intégration de la wilaya de Mila au nouveau schéma directeur devra permettre à cette dernière d'aller davantage de l'avant pour se départir des lacunes et des insuffisances encore persistantes au niveau de certains réseaux routiers. Souvent sujettes à des glissements de terrain en série et des affaissements de chaussées en cascade, les routes de Mila, dont le sol est en perpétuel mouvement, ont connu des pics de dégradation et d'éboulement durant les hivers 2004 et 2005, marqués par de terribles intempéries. Depuis, le secteur des travaux publics, mu par des enveloppes faramineuses consenties par l'Etat, s'est mis à évoluer sur une courbe ascendante. Dans une conférence organisée récemment au cabinet du wali, le DTP, Noureddine Boubaâ, a dressé, en présence des représentants de la presse écrite, le synopsis de son secteur. Il a noté qu'entre 2004 et 2008, le volume des investissements publics (tous programmes confondus) en la matière a dépassé, au titre des projets inscrits et des crédits consommés, les 19 milliards de dinars. Avec une géographie routière qui se compose de 9 routes nationales (RN), d'un linéaire de 339 km, dont 70 % sont en bon état, 18 chemins de wilaya (CW) faisant 296 km, 1 481 km de chemins communaux et un tronçon de 53 km de l'autoroute Est-ouest, Mila semble avoir mis les bouchées doubles pour jouer pleinement son rôle de carrefour économique entre les wilayas de Sétif, Constantine, Batna, Jijel et Oum El Bouaghi. A ce propos, N.Boubaâ dira : « De 2004 à 2008, près de 95% des différents réseaux routiers de la wilaya ont bénéficié d'une prise en charge et d'opérations de réhabilitation (travaux routiers, maintenance, etc.) » La proposition d'inscription, en 2009, du projet de dédoublement qui va de la RN27 jusqu'à l'échangeur de Oued Athménia en passant par Ferdoua, Zeghaïa, le centre universitaire et Ouled El Kaïm, contribuera, à coup sûr, à diminuer le volume du transit infernal des routiers, notamment, sur la RN5A et la RN79A entre Sidi Khelifa, Aïn Tine et Grarem. D'autres réalisations prometteuses ont vu le jour, à l'image de la prise en charge de l'ensemble des routes communales et celles de wilayas promues. Cela dit, il reste beaucoup à faire, surtout au niveau des axes routiers des communes du nord montagneux. D'autre part, il convient de souligner qu'en matière de rétablissement des tronçons affectés par les multiples dénivellements de chaussées et les mouvements des sols, des efforts louables ont été concrétisés pour le traitement des 72 points noirs répertoriés sur la totalité du réseau routier de la wilaya. Des opérations de réhabilitation ont été, en ce sens, entreprises pour une dépense de 1,31 milliard de dinars, au titre de l'année 2005, et 160 millions de dinars concernant l'exercice 2006. Questionné au sujet des sites à glissements d'ensemble, donc non localisés, le directeur du secteur a affirmé que ceux-ci seront traités dans le cadre d'une opération nationale pilotée par le ministère des Travaux publics. Par ailleurs, et face aux dégâts monstrueux causés par les intempéries de 2005, qui se sont traduits par des glissements de terrain spectaculaires, la plupart des axes routiers ébranlés ont été remis en l'état. Taxées de gouffre engloutissant des budgets trébuchants, les routes de Mila se mettent, certes, graduellement au diapason mais, force est de reconnaître que des lacunes persistent dans ce secteur névralgique.