Les précipitations enregistrées la semaine passée ont eu un effet positif sur les réserves hydriques dans la région, même si des quantités importantes ont pris le chemin de la mer. Selon un relevé de l'agence du bassin hydrographique « Cheliff-Zahrez », les deux barrages que compte la wilaya ont enregistré, chacun, des apports de 10 millions de mètres cubes en l'espace de 24 h. Celui de Sidi Yacoub est à 39 millions de m3, soit 15,6% de sa capacité, alors que l'ouvrage d'Oued Fodda en contient 10 millions, ce qui représente un taux de remplissage de 10,98%. Jusqu'à une date récente, ce dernier barrage n'emmagasinait que 500 000 mètres cubes en raison des faibles apports sur les bassins versants. Le volume avait chuté considérablement pour atteindre son plus bas niveau, ce qui a poussé les gestionnaires de l'infrastructure à procéder à sa fermeture au grand dam des irrigateurs, en particulier les arboriculteurs qui ont dû recourir aux forages individuels pour ceux qui ont les moyens. En effet, l'absence de pluies depuis le printemps 2007 – un problème devenu récurrent – a eu des répercussions négatives sur l'irrigation de la plaine du Cheliff qui compte plus de 6 000 hectares d'espèces fruitières. Le refus de la demande de transferts d'autres ouvrages des wilayas limitrophes, introduite par l'office de l'irrigation, n'a fait qu'aggraver les choses. On comprend dès lors pourquoi les dernières précipitations ont été accueillies avec un profond soulagement par les fellahs de la région. Le second ouvrage est, quant à lui, réservé exclusivement à l'alimentation en eau potable des populations locales. Il avait atteint, lui aussi, le seuil critique avec moins de 20 millions de m3 sur une capacité globale de 240 millions. A présent, il commence à relever la pente pour peu que les pluies continuent à arroser ses bassins versants qui font apparaître, malheureusement, des défaillances en matière de reboisement du site avec leur lot d'envasement de la structure.