De source sûre, nous apprenons qu'une nouvelle enquête sur les occupants des 20 000 logements en préfabriqué réalisés au lendemain du séisme de 1980 sera menée incessamment par un bureau d'études spécialisé. Celui-ci utilisera le système informatique géographique (SIG) dans le but, nous dit-on, d'établir un fichier clair et précis de chaque famille afin de déterminer notamment sa situation sociale, son revenu, son statut d'occupant et sa qualité de victime du séisme. Selon les informations en notre possession, les données actuelles sont quasiment dépassées et ne reflètent nullement la situation exacte des habitants concernés. Les autorités centrales et locales avaient avancé, ces derniers temps, le chiffre de « 1400 familles » dont la situation serait étudiée au cas par cas pour un éventuel soutien de l'Etat. Le ministre de l'Intérieur avait, lors d'un point de presse tenu en marge de la récente visite présidentielle, exclu l'application des dispositions de la loi de finances de 2007 portant octroi d'un don de 100 millions de centimes pour chaque famille victime de cette catastrophe. Il a déclaré que « cet article est passé à la sauvette et a été adopté par des députés ayant joué la démagogie ». Les représentants des cités en préfabriqué ne sont pas du même avis et avaient récemment, au cours d'une rencontre avec le wali de Chlef, demandé la mise en application de cette loi signée par le président de la République et la mise en place d'une commission d'enquête nationale pour cerner définitivement ce dossier et entamer rapidement l'option retenue, en plus du crédit CNEP à 2% décidé dans le cadre de l'éradication de ce type d'habitat. Ils ont, en outre, demandé, dans leur communiqué, un traitement global du problème, sans distinction aucune entre les propriétaires et les locataires de ces habitations. Ils estiment que cette différence n'a pas sa raison d'être dans la mesure où « les uns et les autres souffrent des mêmes conséquences et n'ont pas les moyens pour remédier à l'état de dégradation continue dans lequel se trouvent leurs baraques ». On croit savoir que les doléances des occupants sont contenues dans une plateforme de revendications de huit points qui aurait été transmise à qui de droit dans l'espoir d'une prise en charge rapide de ces préoccupations à travers la traduction dans les faits des engagements des pouvoirs publics vis-à-vis de ces sinistrés.