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Après plus de 20 ans de guerre civile
Soudan La paix enfin retrouvée
Publié dans El Watan le 08 - 01 - 2005

Cette fois, c'est fait, l'accord mettant officiellement fin à plus de vingt années de guerre civile dans le sud du Soudan sera officiellement signé demain, et l'Afrique peut rayer de ses tablettes une des nombreuses crises internes qui minent sa statibilité.
Elle peut à juste titre constater que la nouvelle année débute plutôt bien, et pour cela, elle a décidé de conférer à l'acte de signature une grande solennité. En effet, une vingtaine de chefs d'Etat des pays voisins, du Soudan notamment, prendront part, aujourd'hui à Nairobi, au Kenya, à la signature de l'accord de paix définitif entre le gouvernement soudanais et la SPLA (armée populaire de libération du sud-Soudan). Cet accord mettra fin à une guerre fratricide qui embrasait le Sud-Soudan depuis 1983, mais en réalité, dès le début de l'indépendance du pays en 1955, tient-on à rappeler cette triste réalité. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, le président de la Commission africaine, Alpha Omar Konaré, et le secréraire d'Etat américain prendront également part à la cérémonie. L'accord de paix définitif comprend six parties dont l'accord-cadre de Machakos et les protocoles de partage du pouvoir et des richesses, les dispositions sécuritaires et militaires, en plus des questions relatives aux régions des monts Nouba, Ebyé et le sud du Nil bleu, selon ce qui en a été révélé jusque-là, dont entre autres points, la nomination du chef de la SPLA, le colonel John Garang, ancien chef d'état-major de l'armée régulière soudanaise avant qu'il n'entre en conflit avec son commandant en chef, le président de l'époque. L'accord prévoit, par ailleurs, une période de transition qui prendra effet après six mois et restera en vigueur pendant six ans au bout desquels un référendum sera organisé pour que les fils du Sud-Soudan déterminent s'ils veulent rester dans le cadre d'un Etat soudanais uni ou s'ils veulent un Etat indépendant, ce qui a déplu à une bonne partie de la classe politique soudanaise aujourd'hui dans l'opposition, et qui regrette que le Sud puisse faire sécession, une perspective qui peut faire beaucoup de mal à ce pays qui fait face à une autre menace du même type, c'est-à-dire la crise du Darfour. Il est évident que rien ne sera facile. Prévenir toute volonté de vengeance et rétablir la confiance au Sud seront les deux premières et dures missions des nouveaux partenaires de la paix au Soudan. Ces craintes sont atténuées du fait qu'une force internationale de quelque 10 000 hommes sera déployée au sud et au centre du Soudan. L'Onu a demandé un délai de 100 jours pour le déploiement de cette force de maintien de la paix. Elle va tansférer son QG de Nairobi vers Rumbeck, capitale de la rebellion du Sud-Soudan. Selon le porte-parole de la SPLA, Yasser Orman, le cessez-le-feu permanent doit entrer en vigueur 72 heures après la signature de l'accord à Nairobi. Une commission commune doit ensuite rédiger une nouvelle Constitution ; et le chef de la SPLA, John Garang, assuré d'être vice-président d'un « Soudan nouveau », avec des pouvoir étendus, fera son retour à Khartoum dans le courant de février. Le représentant de l'ONU à Khartoum, Jan Pronk, a identifié trois obstacles principaux, qui risquent de freiner la marche vers la paix : le désarmement des milices et des groupes armés de la SPLA et leur intégration dans le civil, la réinstallation de près de six millions de déplacés dans une région extrêmement vaste, dévastée par la guerre et dépourvue d'infrastructures et le déminage des zones de guerre. « L'avenir n'est pas rose », a-t-il laconiquement prédit lundi devant la presse. Son avis est partagé par le vice-président soudanais, Ali Osman Taha, chef des négociateurs gouvernementaux des accords de paix, qui a, sans ambage, affirmé que « la prochaine étape est la plus dificile, elle n'est pas pavée de roses ». L'accord donne aux combattants de la SPLA six mois pour rejoindre les forces régulières ou rester au sein de la SPLA. Selon toute probabilité, ils devraient opter pour la seconde solution, afin notamment, ne pas être marginalisés si, au terme de la période de transition de six ans, les populations du Sud choisissaient l'indépendance. Autre épineux problème en vue : comment les officiers de carrière de l'armée régulière vont-ils accepter d'entrer sous les ordres d'anciens rebelles qu'ils combattaient au sein des forces conjointes, qui doivent prendre en charge la sécurité au Sud pendant la période transitoire ? Les occasions de frictions ne seront pas rares, soulignent les analystes. Les rédacteurs des accords de paix affirment avoir solidement balisé leur route, mais, dans la pratique, des difficultés pourraient surgir dans la rédaction de la nouvelle Constitution, la répartition des portefeuilles au sein du gouvernement de transition ou des sièges au sein de la nouvelle Assemblée nationale. Les partis d'opposition, qui n'ont pas été associés à la négociation de l'accord de paix, s'opposent déjà à la distribution des sièges dans le nouveau Parlement, qui accorde la part du lion au CN au pouvoir (52%) et à la SPLA (28%), en leur laissant la portion congrue (20%) à se repartir entre Sudistes (6%) et Nordistes (14%). Il est indéniable que la guerre a causé des dégâts irréparables dans ce pays le plus grand d'Afrique et aux riches potentialités, au point où il était envisagé d'en faire le grenier du monde arabe. La découverte du pétrole a attisé les convoitises et renforcé l'intransigeance des parties en conflit. Sans compter les interférences étrangères qui ont fait du Soudan un immense laboratoire. Ses populations en paient le prix, mais le Soudan tout entier n'est toujours pas à l'abri d'un démembrement.

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