La violence dans les stades était au centre de la journée organisée par le groupe parlementaire du RND, hier à l'APN. Ce thème d'actualité (brûlante) a rassemblé différents acteurs du mouvement sportif national qui, l'espace d'une matinée, ont abordé toutes les questions inhérentes à ce sujet. Miloud Chorfi, président du groupe parlementaire du RND et porte-parole du parti du Premier ministre, a ouvert la séance par un message de bienvenue aux participants et a cadré le débat. Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, s'est attardé sur les causes et les conséquences du phénomène de la violence dans les stades. Il dira en substance : « La violence dans les stades est un fléau qui met en danger l'ordre public. » Il a précisé, « contrairement à l'idée répandue, la violence dans les stades n'est pas l'apanage de l'Algérie seule », étayant ses propos par des exemples concrets à travers le monde. Il a exhorté tous les acteurs du sport, et du football en particulier, à unir leurs efforts pour combattre cette hydre qui commence à ternir l'image du sport algérien. Il a préconisé plusieurs solutions pour le combattre. Azeddine Mihoubi, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la communication, a souligné : « La violence dans les stades est un sujet complexe qui mérite d'être traité sans attendre. » Le confrère et ex-directeur de la radio a présenté plusieurs solutions pour lutter efficacement contre ce mal, à savoir « les moyens réglementaires, contrôler plus sérieusement l'entrée au stade des enfants de moins de 16 ans non accompagnés, la création d'un tribunal itinérant chargé de juger sur place les casseurs, la mise en place d'une police des stades, améliorer les conditions de confort au niveau des stades, l'installation de caméras de surveillance, mettre à contribution la presse, sensibiliser les dirigeants et personnels du club sur les risques qu'ils font peser sur la sécurité de par les déclarations incendiaires... » Mustapha Berraf, président du COA, a présenté un film réalisé en collaboration avec l'ENTV qui montre des scènes de violences commises sur le terrain par des joueurs contre les arbitres. Il a regretté cette situation et a demandé la contribution de tous pour éradiquer ce phénomène. Le président de la FAF, Hamid Haddadj, a préconisé trois solutions pour contenir ce fléau. Pour lui, il faut inculquer la culture sportive, améliorer les conditions sportives et adapter les textes et statuts dans la lutte contre la violence dans les stades. Il a indiqué : « Parfois, ceux qui provoquent ces incidents sont suspendus un an, deux ans au maximum, comme le prévoit la loi. » Il a mis en exergue toute la difficulté que rencontre la Fédération pour juguler, à elle seule, cette situation. A l'appui, il a indiqué que sa structure, à travers les ligues, gère 70 000 rencontres par saison. De nombreux présents sont intervenus pour apporter leur contribution au débat. Boukadoum, Belloumi, Kada, Hansal, Bergui, Bouiche Nacer, Toumi, le président du NAHD, celui du MSPB se sont exprimés. Le ministre Hachemi Djiar est intervenu pour la seconde fois et a rassuré la famille sportive sur l'« engagement sans faille de l'Etat algérien pour combattre cette violence ». A la fin de cette journée consacrée au débat sur la violence dans les stades, Miloud Chorfi a donné lecture des résolutions adoptées à l'issue du débat fécond qui s'est déroulé au palais Zighoud Youcef, entre autres, la sensibilisation des acteurs du football, la construction de stades en dehors des villes, accorder plus d'importance à l'éducation en milieu scolaire et familial, favoriser le retour au premier plan du sport scolaire, combattre la corruption dans le sport, la mise en place d'une chaîne sportive (TV), approfondir la relation presse et autres acteurs du mouvement sportif...