L'application du décret 05-405 est en marche. C'est ce qui ressort des propos du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, lors de la journée de la lutte contre la violence, organisée par le groupe parlementaire du RND, mardi dernier. Le ministre a été catégorique. « Il n'y a aucune raison valable qui empêcherait l'application du décret 05-405. Celui-ci a été promulgué et doit être appliqué. Là-dessus, il n'y a plus à discuter. Les gens oublient le contexte de l'époque où ce texte a été établi. C'était en 2005, c'est-à-dire juste après les Jeux olympiques d'Athènes. Les résultats obtenus alors avaient été jugés catastrophiques. A partir de là, l'Etat algérien devait faire quelque chose pour sauver le sport algérien. Aujourd'hui, des voix s'élévent ici et là pour contester cette réalisation. Le décret sera appliqué et pour le reste on verra après », a indiqué le premier responsable du secteur de la jeunesse et des sports. Abordant le chapitre des engagements de l'Algérie, Hachemi Djiar dira : « L'Algérie respectera tous ses engagements internationaux et n'a aucune intention d'entrer en conflit avec quiconque. » L'exercice parait difficile à réaliser dans la mesure où l'application rigoureuse du texte se heurtera, fatalement, à l'intransigeance de la FIFA qui ne cédera pas en matière de respect des statuts amendés par la Fédération algérienne de football (FAF). Pour rassurer les dirigeants du football qui s'inquiètent de leur sort au cas où le décret sera mis en œuvre à partir des prochains jours, Hachemi Djiar a promis : « Personne ne sera marginalisé. Nous avons besoin de tous ceux qui peuvent apporter leur contribution au redressement du football. » La dernière sortie du ministre, avec la fermeté du ton employé, indique bel et bien que le MJS n'entend plus tergiverser au sujet du décret qui a fait couler beaucoup d'encre au cours des deux dernières années. Si la mise en œuvre du décret ne semble pas poser problème à la tutelle, elle va, très certainement, provoquer des remous avec la FIFA. Il n'est pas exclu, d'ailleurs, que le traitement du dossier de la FAF, par rapport à celui des autres fédérations, jouisse de quelques petites faveurs, parce que le risque d'une suspension de la FAF par la FIFA est réel. La limitation des mandats des élus, la présence en nombre d'experts sont des points que la FIFA rejette. Hachemi Djiar en est conscient. Sa marge de manœuvre, sur ce chapitre précis, est très réduite.