Le verdict concernant l'affaire opposant la DCP de Blida à la laiterie de Beni Tamou et qui devait être prononcé mercredi dernier par le tribunal d'El Affroun (Blida) a été finalement reporté. En effet, et en l'absence de l'accusé, la présidente du tribunal a demandé une expertise des produits saisis (40 tonnes) pour les besoins du jugement. Lors du déroulement du procès, le 17 décembre dernier, le procureur de la République avait, rappelons le, requis une peine de trois années fermes assortis d'une amende de 500 000 DA à l'encontre de Daniel Jean Marie, P-DG du groupe français Lactalis. Ce dernier est le détenteur de la laiterie de Beni Tamou. Le même jour, le représentant de la DCP de Blida avait énuméré, devant la juge, toutes les « anomalies » constatées lors de la sortie sur le terrain des éléments de cette direction durant les premiers jours du mois de novembre. Il s'agissait, notamment et d'après le représentant en question, de fromage périmé, de pâte de fromage d'origine inconnue, de pâte de fromage avariée et contenant des moisissures, du non-respect des conditions d'emballage et autres. Il y avait également une inspection des chambres froides appartenant à la laiterie contenant des produits emballés dans des sachets qui ne comportaient, ni date de fabrication ni date de péremption. Toujours d'après la DCP, il a été constaté l'existence de produits périmés à côté des produits sains, ce qui laisse supposer que ces produits (périmés) allaient être recyclés. L'avocat de la laiterie de Beni Tamou avait, lors des plaidoiries, rappelé que l'existence d'une laiterie qui fabrique localement le fromage « Président », entre autres « est une fierté pour l'Algérie au moment où notre pays encourage l'investissement étranger ». Par ailleurs, les travailleurs de la laiterie de Beni Tamou demandent l'implication des pouvoirs publics, dont l'inspection du travail, pour que le recours à l'activité syndicale au sein de cette entreprise soit un droit. Dans ce sens, et depuis la privatisation de la laiterie en question, cette dernière est privée d'une représentation syndicale ainsi que d'un comité de participation. Dans une note interne affichée à l'intérieur de la laiterie et signée le 10 novembre dernier par son DG (M. Frédéric Gallégo), il est mentionné que cette dernière travaille dans les normes en demeurant toutefois victime d'une « machination » émanant des autorités locales.