Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a réaffirmé, jeudi, son engagement à relancer le dialogue avec le mouvement de résistance palestinien Hamas. « Nous n'accepterons pas que cette nation demeure déchirée. Nous appelons et nous continuerons d'appeler au dialogue national », a déclaré M. Abbas au cours d'une visite à Al Khalil, en Cisjordanie. Le président palestinien a assuré que les portes sont toujours ouvertes au dialogue avec tous les Palestiniens, quels que soient leurs penchants politiques. « Nous ne voulons pas nous débarrasser d'eux, ils sont une partie du peuple palestinien, quelles que soient leurs idées ou leur vision, qu'elles diffèrent ou soient conformes aux nôtres », a-t-il assuré. A ce propos, le responsable palestinien a souligné que c'est au peuple palestinien de désigner ses dirigeants. « Venez afin que nous nous mettions d'accord avec vous », a-t-il appelé, estimant que « c'est le peuple qui décide », faisant référence aux prochaines élections présidentielle et législatives en Palestine. Pour sa part, l'Egypte invitera au Caire les factions palestiniennes afin de « les aider à relancer leur dialogue », a déclaré, jeudi au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit. « Nous avons commencé à envoyer des invitations aux secrétaires généraux des factions palestiniennes pour qu'ils viennent en Egypte », a indiqué le ministre, cité par l'agence officielle Mena. Il a, en outre, souligné que l'Egypte espérait qu'Israël soutienne les efforts égyptiens en faisant preuve de retenue. A rappeler qu'une nouvelle session du dialogue interpalestinien devait se tenir le 9 novembre au Caire, mais elle a été reportée à une date ultérieure après le refus du Hamas d'y prendre part. Le dialogue entre le Fatah et le Hamas avait été suspendu en raison d'affrontements entre les deux partis, en juin 2007, lors de la prise de contrôle par un coup de force armé de la bande de Ghaza par le Hamas. Actuellement, la Cisjordanie est dirigée par le Fatah de Abbas, alors que Ghaza est sous contrôle du Hamas. En réponse à la prise de contrôle de Ghaza, Israël a imposé un blocus à cette bande côtière, privant les quelque 1,5 million d'habitants de nourriture, de carburant et de médicaments.