La sécurité alimentaire de l'Algérie face à la crise financière mondiale et les perspectives pour l'agriculture algérienne pour une stabilisation des marchés d'ici l'horizon 2020 ont été au centre d'une rencontre-débats à Canastel au niveau de l'IRDH. Dans son intervention, l'économiste et professeur–chercheur Omar Bessaoud, du Centre International des Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéen de Montpellier (France), a indiqué que l'Algérie, qui importe ces deux dernières années une facture alimentaire de l'ordre de quelque 8 milliards de dollars par an, a été toujours dans une situation de dépendance de l'étranger de ces produits agricoles de base ou d'autres tels que les céréales, le lait ou le sucre. Sur cette facture alimentaire, quelque 4 milliards en produits de première nécessité sont directement importés des pays de la communauté européenne ou ceux d'Amérique comme par exemple le sucre à partir du Brésil pour un montant de 500 millions de dollars par an. Pour ce qui est des céréales, l'Algérie (35 millions d'habitants), qui est l'un des grands pays consommateurs de blé avec l'Egypte (70 millions d'habitants), importe chaque année une facture de 2 milliards de dollars, soit quelque 80 millions de quintaux.