La dernière session de l'assemblée populaire de la wilaya de Skikda, et contrairement aux précédentes, aura été ponctuée par un regain de tonus et une volonté affichés par la majorité des élus afin de s'inscrire uniquement dans les objectifs visant à contribuer vraiment à prendre part au développement de leur wilaya. Quoi que cette tendance a plutôt besoin de se généraliser, sans fanfare et sans parti pris. La première victime de ce « nouveau look » de l'APW a été le directeur de l'éducation qui subira, pendant plus d'une heure, un déluge de critiques et une mise à nu, selon les termes des élus intervenants, de la gestion de son secteur. C'est comme si les élus, après une année de sieste, avaient décidé de trouver un bouc émissaire. Bref, le directeur de l'éducation a été accusé par quelques élus d'avoir « délibérément refusé de coopérer ». Certains l'ont même accusé de retarder le développement de la wilaya, et l'un d'eux est allé jusqu'à déclarer « au moment où la wilaya avance à grands pas, la direction de l'éducation tâtonne ». Trois points ont été retenus, au titre des griefs reprochés au directeur de l'éducation. En plus de son « refus de coopérer avec la commission de l'APW au sujet de la couverture réelle du chauffage scolaire », les élus ont tenu également à évoquer les retards enregistrés dans le payement des cours de soutien, ainsi que la situation des équipements informatiques dont ont bénéficié 80 écoles du primaire, mais dont une « grande partie », selon les élus, n'a jamais été utilisée. Le directeur tentera dans ses réponses de justifier ou, du moins, expliquer la situation en précisant qu'au sujet des cours de soutien, le retard est dû aux dettes précédentes, ainsi qu'au fait que les deux autres pourvoyeurs, le ministère de la Solidarité et la fédération des parents d'élèves, n'avaient pas apporté leur part. Il ajoutera que les cours de soutien, initialement destinés aux élèves des classes de terminale, ont été élargis pour concerner les élèves de 4ème année moyenne. Néanmoins, tiendra t-il à préciser, une grande partie du personnel enseignant a été payée. Pour l'équipement informatique, le directeur dira que sur les 80 écoles dotées, seules 10 n'ont pas encore utilisé leur matériel pour manque de personnel qualifié.