Du concept de hittiste que l'on formule par dérision au phénomène des harraga, les jeunes, trop longtemps marginalisés, ont traversé des zones de turbulences bien houleuses, parfois tragiques, avant que l'Etat ne se résolve à les prendre en charge effectivement. Poursuivant son action d'approfondissement de la concertation en vue d'humaniser le secteur de la formation professionnelle, le ministère de tutelle met le cap sur la 2e édition de la politique sectorielle de prise en charge des jeunes, qui aura lieu à Alger le 27, 28 et 29 du mois courant. Un rendez-vous qui réunira, en plus des cadres du secteur, les représentants de plusieurs ministères, ainsi que ceux de la DGSN et la gendarmerie nationale. C'est aujourd'hui, et ce deux jours durant (4 et 5 janvier), que s'ouvrira, à l'institut de la formation professionnelle (IFP) de Sétif, qui regroupe les cadres et formateurs des 8 wilayas sous sa coupe, la rencontre régionale sur la politique sectorielle de prise en charge des jeunes. Les conférenciers, dont les travaux seront éclatés en 6 ateliers, traiteront de thèmes d'importance capitale, tels le développement des activités culturelles et sportives, l'état de mise en oeuvre des recommandations issues de la première conférence, le partenariat avec les autres secteurs, l'accompagnement des jeunes avant, durant et après leur formation, le dispositif de prise en charge des sans-niveau et la prévention et lutte contre les fléaux sociaux. Après la conférence nationale de février 2008, l'acte 2 devra, a priori, baliser le terrain à un plan d'action salvateur qui consacrera la promotion, l'épanouissement et l'intégration des jeunes. C'est dans cette perspective prometteuse que le secteur de la formation professionnelle s'attelle à préparer activement cette échéance. A ce propos, des réunions de travail faisant la part belle aux propositions et avis des stagiaires ont eu lieu au niveau de chaque établissement entre le 23 et 25 du mois écoulé, à l'effet d'établir le bilan de l'état d'avancement des recommandations faites lors de la première conférence (février 2008). Le 27 du même mois, c'était au tour de l'institut national spécialisé de la formation professionnelle (INSFP) de Mila de servir de cadre à la tenue des assises de wilaya pour la lecture des rapports et la consolidation des travaux de réunions qui se sont déroulées dans l'ensemble des 13 CFPA. Assises auxquelles ont pris part les 13 directeurs de CFPA, ainsi que celui de l'INSFP, 2 stagiaires, 2 formateurs et 2 délégués du personnel par établissement. « La conférence nationale du 27, 28 et 29 janvier transcrit le souci des pouvoirs publics d'ouvrir de réelles perspectives et dégager des horizons effectifs devant ce potentiel extraordinaire qu'est la jeunesse. Cette rencontre, qui ne se limitera point à la lecture fastidieuse des rapports et comptes-rendus, se veut une tribune qui permettra aux jeunes de s'exprimer pleinement », a souligné Noureddine Loualiche, directeur de wilaya de la formation professionnelle. r