Au regard des objectifs assignés à la rencontre qui a regroupé, ces trois derniers jours, le gouvernement avec les walis, l'on constate clairement toute l'importance que le président de la République accorde à la jeunesse algérienne. Dans l'allocution qu'il a donnée, hier, au dernier jour de cette rencontre, le président Bouteflika a exprimé ouvertement sa préoccupation quant aux attentes des masses juvéniles. Ayant compris les enjeux de la conjoncture actuelle que traverse le pays, le chef de l'Etat a placé la jeunesse au registre des priorités pour prétendre à un véritable essor de la société, en général, et garantir une relance économique effective. "La participation des jeunes à la réalisation des projets de l'Etat constitue une étape préalable à leur intégration véritable à la vie économique et sociale", a déclaré le président de la République dans son discours, hier, devant les walis et l'ensemble des membres du gouvernement. C'est là que réside toute la conviction du président de la République pour qui une insertion effective des jeunes dans la vie active représente la condition sine qua non qui permettra de "mettre la jeunesse à l'abri des sollicitations nuisibles et des manipulations qui prolifèrent dans le terreau du désespoir induit par le chômage, la marginalisation et l'exclusion". Mais, étant conscient que la concrétisation des actions envisagées au profit des classes juvéniles ne relève que du ressort de l'Exécutif, le chef de l'Etat n'a pas omis d'exhorter les membres du gouvernement, et surtout les walis, qui sont les véritables détenteurs du pouvoir local, à recenser les attentes de la jeunesse sur le terrain de la réalité et, par la suite, veiller à une application effective des mesures arrêtées à haut niveau. Enfin, la maîtrise de la situation et une sérieuse prise en charge des préoccupations de la jeunesse s'impose si l'on ne veut pas que "les 2 400 harraga recensés et les kamikazes d'Alger, Lakhdaria, Batna et Dellys deviennent bien plus nombreux". Il faut, donc, prendre sérieusement garde.