Pour le septième jour consécutif, Israël a poursuivi son agression barbare contre la bande de Ghaza et son million et demi d'habitants. Ghaza. De notre correspondant Le bilan provisoire du carnage israélien fait état de 430 morts et plus de 2280 blessés. Selon des sources onusiennes et de la Croix-Rouge internationale, un quart des victimes palestiniennes sont des civils. Cette estimation est beaucoup plus importante en ce qui concerne les blessés dont la plupart sont des civils et particulièrement des enfants. Après la destruction de tous les sites et les édifices officiels, surtout dans la ville de Ghaza, dont l'aspect a changé après le bombardement du bâtiment abritant le Conseil législatif, situé en plein centre-ville ou le complexe sécuritaire d'El Saraya, distant de quelques centaines de mètres, ou du Palais du gouverneur, un site de référence situe à l'ouest de la ville dans un quartier résidentiel, ou d'autres immeubles abritants plusieurs ministères, dont ceux de l'Education, de la Justice et de l'Intérieur, pour ne citer que ceux-là. Mhamad El Helou, un avocat de 40 ans, qui regardait le bâtiment du Conseil législatif transformé en un tas de béton, de gravats et de ferraille, les larmes aux yeux, nous a dit : « Israël veut détruire l'ensemble du peuple palestinien en cassant sa volonté de résistance. Quel message veut nous envoyer l'occupant en s'attaquant à cet édifice, au symbole de la démocratie palestinienne, si ce n'est qu'il nous refuse le droit à cette démocratie qu'il utilise pour nous massacrer. C'est une difficile étape, mais je suis sûr qu'on saura la surmonter. La place aujourd'hui est a l'union de toutes les forces palestiniennes contre ce bourreau qui ne différencie point entre les Palestiniens. Israël veut nous amadouer par tous les moyens, même au prix de grands massacres, mais il se trompe de nouveau et le découvrira à ses dépends. » Malheureusement, Israël ne s'est pas contenté de détruire les édifices officiels. Les dizaines de raids effectués par toutes les sortes d'appareils, surtout des avions de type F16 et des hélicoptères d'assaut de type Apache, lors des dernières 36 heures, ont ciblé plus de 8 mosquées et des dizaines de maisons situées dans des zones habitées, appartenant à des éléments du mouvement Hamas qu'Israël a annoncées vouloir détruire. Dans l'un de ces raids, dans le camp de réfugiés de Jabalia au nord de la ville de Ghaza, a été tué, jeudi, Nizar Rayane, un haut responsable politique du Hamas, connu comme l'un des guides spirituels des brigades Ezzeddine El Qassam, la branche armée du mouvement islamiste. Malheureusement, dans le même raids furent tués 15 autres personnes, dont 11 enfants de Rayane. Une grande foule a accompagné la famille Rayane, après la prière de vendredi à sa dernière demeure, malgré la présence dans le ciel de nombreux avions prêts à frapper à tout moment. D'un autre côté, en Cisjordanie occupée sous le siège total, des dizaines de milliers de Palestiniens sont sortis à travers toutes les villes et villages dans des manifestations de protestation contre le génocide israélien dans la bande de Ghaza. Ces manifestations, qui ont ressemblé à celles des premières années de l'Intifadha d'El Aqsa, déclenchée au mois de septembre 2000, ont été une occasion pour la population d'appeler à la réunification des rangs palestiniens. Des heurts entre de jeunes lanceurs de pierres et des soldats israéliens ont été signalés au niveau des barrages érigés aux entrées des villes. Dans la Ville sainte d'El Qods, où il a été interdit aux moins de 60 ans de faire la prière dans la mosquée El Aqsa, les soldats israéliens ont essayé de disperser les manifestants à l'aide de bombes lacrymogènes, de tirs de balles en caoutchouc et balles réelles. Des dizaines de manifestants ont été blessés au cours de ces heurts. Vendredi, en fin d'après-midi, les missiles de type Grad et les roquettes artisanales continuaient à tomber sur les villes et les localités israéliennes, démontrant que les capacités de la résistance étaient intactes, malgré les 7 jours de raids aériens intensifs. Israël semble avoir des difficultés semblables à celles de la guerre de l'été 2006 contre le Liban, puisque au bout de 7 jours de guerre ouverte, Israël n'a réussi à réaliser aucun des buts fixés au début de cette guerre ouverte, à savoir mettre un terme au tirs de roquettes palestiniennes ou de briser le mouvement Hamas et le pousser à accepter les conditions israéliennes.
