Cancer: l'amélioration de la prise en charge au cœur du 1er Congrès international à Alger    Saihi réaffirme l'engagement de l'Etat en faveur de la prise en charge des malades du cancer    Futsal: le tournoi national de la presse reconduit pour la 4e année de suite    Le ministre bosnien de l'Energie, des Mines et de l'Industrie en visite de travail en Algérie    Le Croissant rouge algérien compte former plus de 20.000 secouristes en 2025    Le président de la République présente ses condoléances à la famille de l'ancien chef du Gouvernement Sid Ahmed Ghozali    Sonatrach et Sonelgaz mènent des consultations en Italie avec plusieurs compagnies énergétiques mondiales    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 47.540 martyrs et 111.618 blessés    Décès de l'ancien chef du Gouvernement Sid Ahmed Ghozali    Le ministre de la Santé se réunit avec les membres du Syndicat national des auxiliaires en anesthésie et réanimation    La pharmacie dans la prise en charge du cancer    Lancement à Oran des Journées portes ouvertes sur les forces navales    La mêlée sauvage    la coopération militaire et sécuritaire avec les grandes puissances, le cas de l'Otan et du dialogue méditerranéen    Les mouvements politiques félicitent le triomphe de la résistance arabe    1er Congrès international du patient atteint de cancer, les 4 et 5 février    Rebiga préside une réunion préparatoire    Recensement du produit national : une initiative pour une économie intégrée    Vers la généralisation de l'éclairage public en LED    Un réseau d'organisateurs de traversées clandestines par mer démantelé    Menace sur les zones humides    Arrestation en série lors de vastes opérations de contrôle    « Cheikh M'hamed El Anka, au panthéon patrimonial de la chanson chaâbie »    Avant-première à Alger de «Deux hommes, un destin»    Le concert « Mélodies de l'authenticité et du patrimoine » enchante    USM Alger : Gassama et Aït El Hadj libérés    Le MCA perd deux points à Mostaganem    L'Algérien Djamel Haimoudi nommé superviseur général de l'arbitrage en Tunisie    Présentation à Alger des meilleurs projets cinématographiques des jeunes créateurs et investisseurs    L'Imam de la mosquée Al-Aqsa salue la position immuable de l'Algérie à l'égard de la cause palestinienne    Chaib rencontre la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme    Rebiga insiste sur l'importance d'honorer les artisans de la glorieuse épopée de Novembre    Le Snel salue les "nouvelles mesures" de soutien au livre et à l'édition    Cyclisme / Tour d'Algérie 2025 : "Toutes les conditions sont réunies pour la réussite de la 25e édition"    Boughali reçoit les rapports relatifs à la révision des avant-projets de loi sur les partis politiques et les associations    Foot/ Ligue 1 algérienne : Ooredoo Algérie sponsor officiel du Club Sportif Constantinois        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le prêt à penser
Publié dans El Watan le 05 - 01 - 2009

Voilà neuf jours que la population de Ghaza fait face à un déluge de feu avec près de 500 morts et 3000 blessés. Voilà dix jours que le monde entier, y compris la lointaine Amérique latine, crie sa colère contre ce génocide. Voilà dix jours que des milliers voire des millions de personnes battent le pavé en Europe, en Asie, en Océanie et aux Amériques pour dénoncer l'innommable.
Chez nous, ce sont toujours les forces de l'ordre qui battent quelques téméraires manifestants dans leur tentative de défoncer le faux barrage de l'état d'urgence. Vendredi dernier, un dispositif policier impressionnant a stoppé net une marche spontanée à Alger juste après la prière hebdomadaire. Et à défaut de dénoncer ce refus indigne opposé aux Algériens de manifester leur soutien aux Palestiniens en leur imposant une posture de spectateurs face à une entreprise criminelle, le prêt à penser politique et médiatique a tôt fait d'agiter l'épouvantail islamiste pour crier à la récup. C'est un message subliminal suggérant qu'il faut soutenir le pouvoir dans sa volonté d'interdire la rue à l'expression citoyenne. Et pour ce faire, il n'y a pas meilleur argument que de brandir le fantôme islamiste pour servir de soupape de sécurité contre la réappropriation démocratique de la rue. Que faire alors ? Attendre, bien sûr, le méga rassemblement politicien que l'Alliance présidentielle et ses satellites ont organisé hier à la maison du « peuple » sans le peuple, le vrai.
La guerre contre Ghaza a confirmé le caractère choquant de l'attitude du pouvoir qui consiste à régenter les consciences des Algériens et à monopoliser le cœur. De fait, même la solidarité, ne serait-ce par la parole, est devenue organique et la mobilisation populaire institutionnelle. L'université algérienne qui fut jadis le cœur palpitant des luttes citoyennes est fermée à l'expression. Les étudiants de la faculté centrale d'Alger l'ont vérifié hier à leurs dépens, eux qui voulaient témoigner leur soutien à leurs frères de Ghaza à l'extérieur de leur campus. Les forces antiémeute se sont chargées de leur « clouer le bec ». Le pouvoir et ses bras armés ont peur de ne plus contrôler la situation, alors qu'ils ont été curieusement capables d'encadrer les marches – très spontanées celles-là ! – pour le troisième mandat ou encore pour dénoncer les attentats de 2007.
Dans leur logique à l'envers, nos responsables feignent d'oublier qu'ils distillent depuis des années un discours officiel selon lequel le terrorisme n'est qu'un mauvais souvenir. Comment alors avoir peur des islamistes auxquels il a offert des postes supérieurs dans la haute administration ? Comment avoir peur même des terroristes que ce même pouvoir a absout de leurs crimes et pour lesquels il garde la porte grande ouverte pour une future cohabitation s'ils daignent l'accepter ? Brandir l'étendard de la récupération islamiste ou de l'état d'urgence n'est finalement qu'un argument fallacieux destiné à masquer la volonté de casser tous les ressorts de la société. Quant au président Bouteflika, son silence sur le massacre de Ghaza n'est pas vraiment étonnant dès lors que le drame de ses propres concitoyens lors des inondations de Bab El Oued ne l'a pas ému. En vérité, le pouvoir a juste peur que chaque Algérien n'éructe dans la rue sa « Ghaza » à lui, faite de privations, de chômage et de mal-vie. Et cela a un sens en politique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.